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Gabon Airlines : Faut-il liquider le liquidateur ?

Avion de Gabon AirlinesLes anciens employés de cette compagnie aérienne réclament désormais la révocation de Jean Silvio Koumba.

N’ayant vécu que quatre années durant, la compagnie aérienne Gabon Airlines SA, officiellement mise en liquidation, il y a un peu plus de huit mois, n’a pas fini de faire des vagues. Si de nombreux Gabonais, la mort dans l’âme, oublient et acceptent peu à peu l’échec de cette compagnie que d’aucuns percevaient comme le valable remplaçant de Air Gabon, d’autres semblent encore loin de voir l’épilogue de cette histoire, l’une des plus honteuses pour le pays.

En effet, rapporte l’hebdomadaire Echos du Nord (n°242), à la suite d’un entretien avec Jean Silvio Koumba, liquidateur nommé par les autorités judiciaires en octobre 2013, les anciens salariés de la compagnie aérienne, dans une requête adressée au vice-président du tribunal de Libreville, auraient tout bonnement réclamé la révocation de ce dernier pour défaut de compétence et de communication. «Depuis le 9 octobre 2013, date du jugement déclaratif de la mise en liquidation de la compagnie aérienne, le liquidateur nommé s’illustre par un manque de professionnalisme fort surprenant», peut-on lire dans la correspondance selon laquelle, le liquidateur «n’a jamais, à son initiative, réuni les agents». Il n’est dès lors guère surprenant d’apprendre que, par d’une correspondance datée du 13 novembre 2013 les anciens employés de cette structure entendent tirer la sonnette d’alarme sur «la préparation de la concertation obligatoire et préalable à la saisine de l’inspecteur provincial du Travail».

Si le supposé calvaire vécu par les agents ne s’arrête pas à seule rétention d’informations dont ils accusent Jean Silvio Koumba, ce dernier, estiment les employés ne s’est volontairement pas soumis à l’exigence légale consistant à leur présenter le projet de licenciement qui aurait permis de minimiser les risques de nouvelles réclamations. Or, ajoute-t-on, le liquidateur aurait proposé à certains licenciés quelques maigres aides sociales. Accusé de vente illégale d’un groupe électrogène appartenant à Gabon Airlines, de soustraction unilatérale de dividendes générés de l’actionnariat de l’entreprise auprès de Handling Partner Gabon, le liquidateur nie tout en bloc, accusant à son tour les salariés d’avancer en rangs dispersés dans le traitement du dossier.

Aussi, pour toute réponse, le syndic, convaincu de sa bonne foi, a d’ailleurs lancé à ses accusateurs : «Vous affirmez sans preuve que cet état m’aurait été remis par un ancien agent de la Direction des Ressources humaines. Je vous informe qu’il n’en est rien, je ne suis donc pas en possession d’un tel document.» Et d’ajouter que le 5 février 2014, il avait adressé un courrier à l’inspecteur provincial du Travail de l’Estuaire, «aux fins d’autoriser le licenciement pour motif économique et savoir sur quelle base effectuer le calcul des arriérés et de droits légaux». Qui dit vrai ? Le mystère reste entier…

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