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Bilie By Nze : «du haut de son ingratitude, Ping ose cracher sur la tombe d’Omar Bongo»

Billie-By-NzeVisiblement piqué au vif par la récente sortie de Jean Ping sur France24, Alain-Claude Bilie By Nze, a fait valoir son droit de réponse le 29 juillet dernier. Le porte-parole de la présidence de la République a tenu à répondre à l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président de la Commission de l’Union africaine. Ci-dessous l’intégralité de son intervention sur la TV française.

Qu’elle est votre réaction ?

Lorsque nous sommes au Gabon et qu’on entend de tels propos, ça aurait prêté à rire si cela n’avait été sur une antenne internationale. Monsieur Jean Ping a donné là, la démonstration de ce qu’il n’a aucun projet pour le Gabon, et que son projet c’est la haine, c’est la xénophobie. Lorsqu’on s’appelle Jean Ping et qu’on a été l’ami de Mouammar Kadhafi, qu’on l’a défendu, qu’on a écrit un livre pour défendre sa mémoire, on est très mal placé pour traiter Ali Bongo d’autocrate ou de dictateur.

Lorsqu’on a barboté, comme lui, dans la gamelle de Kadhafi, on est mal placé pour parler d’Etat de droit et de bonne gouvernance. Le Gabon, aujourd’hui, est une démocratie qui avance. Pour preuve, M. Ping lui-même vit au Gabon. Il est libre de ses mouvements. Il voyage quand il veut. Il s’exprime quand il le veut…

On vous sent très remonté. Comment a réagi la présidence ?

Etre remonté n’est pas tellement le sujet. Il y a qu’un certain nombre de mensonges sont distillés. Lorsque M. Ping dit sur vos antennes que l’économie gabonaise va droit dans le mur, ceci n’est pas conforme à la vérité. La vérité est que le Gabon travaille avec le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale. En 2009, lorsqu’Ali Bongo est élu, le Gabon a un taux de croissance de -0,9%. Depuis quatre (4) ans le taux de croissance oscille entre 5 et 6%. C’est la preuve que l’économie se porte bien. La CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) vient de rendre publics un certain nombre de résultats : plus de 1250 milliards de francs CFA ont été investis au Gabon, en termes d’Investissements directs étrangers (IDE). Cela veut dire que la stratégie économique d’Ali Bongo porte des résultats.

La présidentielle a lieu dans deux (2) ans. L’opposition s’organise et s’unit contre Ali Bongo. Y-a-il un risque en la demeure pour vous ?

Nous avons entendu M. Ping parler d’insurrection au Gabon. Pour un ancien président de l’UA (Union africaine) et de l’Assemblée générale des Nations unies, parler d’«insurrection», ce n’est pas quand même pas ce que l’on peut souhaiter pour son pays. Nous n’avons aucun risque : le pays a un certain nombre de projets qui avancent…

Vous fait-elle peur cette opposition ?

Non, pas du tout ! C’est une opposition qui est composée d’anciens barons du régime, des gens qui sont entièrement responsables de la situation actuelle du pays. Pour prendre le cas de M. Ping, il doit sa carrière aux liens avec la famille d’Omar Bongo. Il est donc très mal placé pour oser donner des leçons de gestion.

Vous dites qu’il crache dans la soupe ?

Nous disons que du haut de son ingratitude, il ose cracher sur la tombe d’Omar Bongo. Et ça, les Gabonais jugeront.

Y-a-t-il un dialogue avec l’opposition en ce moment ?

Il y a un dialogue avec l’opposition, mais naturellement, il y a une opposition qui ne souhaite pas rentrer dans le débat républicain et démocratique, et une opposition qu’Ali Bongo reçoit, qu’il rencontre et qui construit des choses.

Ali Bongo est-il candidat à sa succession à la présidentielle de 2016 ?

L’événement serait qu’il ne le soit pas.

Donc il le sera…

Tout dépend des circonstances. Mais dans tous les cas, tout se porte bien. Et il y a fort à croire qu’avec cette opposition en face, on ne laissera pas les clés du Gabon à des aventuriers.

Cela fait quand même 47 ans que le Gabon est dirigé par la même famille, les Bongo, est-ce qu’il ne serait pas temps de passer la main ?

Non, ça ne fait pas 47 ans ! Ali Bongo a été élu. Il n’y a pas eu au Gabon de dévolution despotique ou dynastique au pouvoir, donc vous ne pouvez pas le compter dans les quarante (40) ans d’Omar Bongo Ondimba.

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