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Coup de filet au village artisanal

Les autorités gabonaises ont brûlé mercredi cinq tonnes d'ivoire, une première en Afrique centrale, comptant ainsi envoyer un "message fort" aux braconniers et trafiquants dans la sous-région, et à la communauté internationale. | Wils Yanick Maniengui
Les autorités gabonaises ont brûlé mercredi cinq tonnes d’ivoire, une première en Afrique centrale, comptant ainsi envoyer un « message fort » aux braconniers et trafiquants dans la sous-région, et à la communauté internationale. | Wils Yanick Maniengui
La direction de la Lutte contre le braconnage (DLCB) a procédé le 28 juillet dernier à une opération de saisie d’une centaine de produits artisanaux en peaux de bêtes.

Une opération action conjointe de la direction de la Lutte contre le braconnage, la police judiciaire et l’organisation non gouvernementale Conservation justice, à l’endroit des commerçants indélicats du marché artisanal de Libreville, a permis la saisie d’une importe cargaison de produits en peaux de reptiles.

Cette descente inopinée a permis l’interpellation de trois présumés trafiquants. Il s’agit de Bouba Kary Haman Djam, arrêté en possession de 144 portefeuilles en peau de crocodile et serpent, 12 sacs en peau de crocodile et serpent, 1 peau de serpent ; Bah Ngoubdo qui détenait 21 portefeuilles en peau de crocodile et serpent, 18 sacs en peau crocodile et serpent, 5 ceintures en peaux de crocodiles et Aboubakar Dahirou qui détenait 1 sac en peau de crocodile. «Ces produits n’étaient que des échantillons confisqués, plusieurs autres articles étant resté dans leurs boxes respectifs. Une autre descente a été organisée le même jour au marché artisanal en vue de saisir le reste des articles. Au total, ce sont des centaines de sacs, de portefeuilles et de ceintures qui ont été saisis, représentant le trafic de dizaines voire centaines de crocodiles», précise un communiqué de l’ONG Conservation Justice.

Selon le même communiqué «ces produits proviennent d’autres pays et doivent répondre à des exigences légales internationales. En particulier, la CITES ou Convention de Washington (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) doit autoriser ce type de commerce en se basant sur les organes de gestion nationaux de la CITES. Or, le commerce qui était organisé ne respectait aucunement la législation». «D’ailleurs, la loi gabonaise protège intégralement les trois espèces de crocodiles. La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées comme les crocodiles sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs», conclut-il.

Cette opération s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le Gabon de lutter contre le braconnage et le trafic des espèces menacées. Elle vise également à dissuader toutes les personnes tentées de faire fortune dans ce domaine.

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