Entre une route non goudronnée et en piteux état qui traverse la structure hospitalière, et une clôture inachevée qui expose les agents et les malades à une insécurité permanente, l’Hôpital Régional de L’estuaire Melen (HRE) n’a pas fini de dévoiler les difficultés qu’il rencontre au quotidien. Présenté comme l’une des plus anciennes structures hospitalières du Gabon, l’hôpital de Melen, souvent appelé « l’hôpital des fous» est en proie à plusieurs problèmes de fonctionnement.

Situé au PK 11 dans la capitale gabonaise, la structure est exposée à la boue en saison de pluie et à la poussière constante durant la saison sèche. Une situation qui n’arrange pas aussi bien les agents de l’hôpital que les usagers. Un agent nous a d’ailleurs confié qu’il était difficile en saison sèche d’échapper à la grippe. Des plaidoyers ont été initiés pour le bitumage de cette route qui traverse tout l’hôpital. Mais en vain, plusieurs décennies sont passées, et la route n’a toujours pas changé.

Il serait donc peu de dire que le désespoir et la colère ont envahi les services de cette structure médicale, tant les mouvements de grève et les contestations n’en finissent pas. Actuellement, les agents réclament aussi la prime d’incitation à la performance(P.I.P). A côté de cette revendication, l’hôpital psychiatrique de Melen est en grève, suite aux mauvaises conditions de travail. Un responsable dudit hôpital nous a d’ailleurs confié que depuis le début de cette grève il y a deux mois, « une vingtaine de malades mentaux se sont évadés ». Les visites de la Première dame du Gabon en 2012 et 2014 n’ont rien changé à la situation de structure hospitalière.

Dorian Ondo