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Cas d’Ebola au Bénin : les étudiants gabonais inquiets

ebola-1Les étudiants gabonais au Bénin comptent saisir le ministère des Affaires étrangères en vue de leur rapatriement provisoire au pays, ainsi qu’il en avait été déjà le cas en Côte d’ivoire il y a quelques années.

Après la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria et le Nigeria, la découverte d’un premier malade atteint d’Ebola a été annoncée, le 8 août dernier, au Bénin. Selon le Dr Aboubacar Moufililatou, directeur adjoint de cabinet du ministère béninois de la santé, un patient en provenance du Nigéria et admis au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé et du Plateau (CHD) à Porto-Novo, le 7 août dernier, présentait tous les traits physiques d’une personne atteinte du virus Ebola.

Cette information, officiellement classée comme une rumeur le lendemain, a créé la psychose dans le monde estudiantin gabonais au Bénin, où la plupart des étudiants sont en période d’examen ou de stage. Ainsi, les Gabonais qui étudient au Bénin craignent pour leur santé et seraient en concertation afin de demander aux autorités gabonaises leur rapatriement provisoire dans leur pays.

Selon l’un de ces étudiants, le Gabon n’ayant pas d’ambassade au Bénin, les chances de voir leur préoccupation aboutir à temps restent infimes. «Nous allons envoyer directement une lettre au ministre des Affaires Etrangères afin que la question soit étudiée au plus vite, comme cela a été en Côte-d’Ivoire lors de la guerre postélectorale qui a secoué ce pays», a confié à Gabonreview, par téléphone, un autre étudiant.

La situation reste préoccupante à Cotonou et surprend à plus d’un titre, le pays ayant lancé une vaste campagne de sensibilisation à l’intention de sa population, face à la menace de la maladie et notamment à sa fulgurante percée au Nigeria voisin. Pourtant, «Le Bénin a décidé de prendre des mesures préventives pour éviter la propagation du virus Ebola», a confié en milieu de saine dernière le Dr Orou Bagou Yorou Chabi, directeur national de la santé publique du Bénin, ajoutant que «le gouvernement béninois a mis sur pied une cellule de veille épidémiologique, au niveau des frontières terrestres et aériennes du pays en vue de contrôler tout visiteur venant de l’étranger, notamment des pays de la sous- région ouest africaine.» De plus, au-delà de «toutes les dispositions prises pour protéger le pays contre la fièvre hémorragique due au virus Ebola», le Bénin a également mis en place, au Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou, le plus grand centre de référence du Bénin, un local d’isolement pour traitement symptomatique.

Depuis l’appariation de cette maladie en Afrique de l’Ouest, près de 1000 morts ont déjà été enregistrés, faute de traitement adéquate jusqu’à ce jour. L’organisation mondiale de la santé (OMS), qui vient de la déclarer problème de santé publique urgente a annoncé mercredi dernier une réunion extraordinaire cette semaine pour examiner l’éventualité d’utiliser le sérum ZMAPP expérimental en Afrique de l’ouest. Ce traitement a été administré à deux Américains travaillant pour l’organisation caritative Samaritan’s Purse au Liberia, l’un des trois pays avec la Sierra Leone et la Guinée qui font face à une épidémie d’une ampleur sans précédent d’Ebola.

Aux dernières nouvelles, le ministère béninois de la Santé a formellement démenti, le jeudi 7 août 2014, la rumeur d’un cas de fièvre hémorragique à virus Ébola enregistré au Centre hospitalier départemental Ouémé/Plateau. Pour le cabinet de la ministre Dorothée Gazard, il ne s’agit que d’une rumeur pour intoxiquer l’opinion.

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