Le ministre gabonais de l’Education Nationale s’est mis à genoux devant des dizaines de personnes sur le parvis de la cathédrale Sainte Marie samedi dernier. Le Pr. Léon Nzouba qui sortait du palais présidentiel où il avait assisté à la traditionnelle cérémonie du drapeau a décidé de rencontrer ce jour-là les élèves et les parents qui se sont installés là, l’occasion de leur proposer des solutions à leurs revendications.

La photo a été rendue publique par Marcel Libama, l’un des leaders les plus en vue de la société civile gabonaise et du mouvement syndical du secteur de l’éducation nationale. Elle montre un Léon Nzouba à genoux, parlant à une mère d’enfant complètement ébranlée par la situation qui frappe « injustement » plusieurs centaines de candidats au bac 2014 et titulaires du Bac1 et dont les notes ne semblent pas avoir été prises en compte lors du décompte final en juillet dernier.

Léon Nzouba a demandé aux élèves grévistes et à leurs parents un peu de clémence. Il leur a surtout demandé de mettre fin à leur mouvement. Pour marquer sa sincérité, il s’est tout simplement mis à genoux sur les pavés et sous le soleil alors qu’il était élégamment vêtu d’une queue-de-pie. Il a fini par promettre que les calculs des candidats recalés seraient refaits et on additionnerait, comme cela avait été suggéré, les notes du bac 1 et du bac 2. Marcel Libama a tenu à dénoncer cette mise en scène et à signifier son incrédulité et celle des grévistes face aux promesse de Léon Nzouba.

Certains ont vu dans ce geste, une grande humilité du professeur de médecine militaire. D’autres ont considéré qu’il s’agit d’une mise en scène. Résultat : railleries et suspicions accompagnent la célèbre photo sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le geste de Léon Nzouba n’aurait finalement pas eu l’effet escompté.

Sampérode MBA