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Transport urbain : une timide reprise

libreville-taxi3Après le sit-in initié en début de semaine, à l’Hôtel de Ville de Libreville, par les taximen de Libreville et d’Owendo, l’administration municipale, qui reprochait à la plupart le non-paiement des taxes et autres patentes, semble être revenue à de meilleurs sentiments, décrispant du coup l’atmosphère.

Engagé depuis la semaine dernière, le bras de fer entre transporteurs et autorités municipales de Libreville et Owendo pourrait bientôt prendre fin. Les deux parties devraient s’entendre sur un ensemble de points, notamment celui relatif à la régularisation de la situation administrative de nombreux transporteurs.

C’est donc un véritable «ouf» de soulagement que pourraient pousser les usagers, qui reprochaient aux transporteurs de ne pas jouer franc jeu avec les autorités municipales par lesquelles ils étaient pris en chasse. Est-ce pour cette raison que plusieurs membres du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) ont organisé un sit-in, le 11 août dernier, à l’Hôtel de Ville ? Quoi qu’il en soit, le président de ce syndicat affirme qu’il s’agissait avant tout d’exprimer le mécontentement des taximen face à ce qu’ils perçoivent comme «un conflit de compétences entre les mairies de Libreville et d’Owendo».

Si Jean-Robert Menié s’est dit préoccupé par les répercussions de ce mouvement d’humeur, il estime tout de même que la faute incombe d’abord aux autorités municipales des deux circonscriptions. «S’il y a guerre entre deux mairies, ce n’est pas ça la solution», a-t-il déclaré, pointant du doigt les tracasseries dont les taximen disent être victimes, à longueur de journée, de la part de la police et des agents municipaux. «Chacune des mairies arraisonne les taxis de l’autre, et là, on est dans une escalade qui n’est pas responsable. Il faut que les mairies s’asseyent et que l’on trouve une solution», a préconisé le leader syndical, avant de revenir sur les efforts fournis par les transporteurs pour se conformer aux exigences des autorités municipales.

N’empêche, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon dit être au regret de constater que la sensibilisation menée par les autorités, aussi bien à l’endroit des taximen que des agents municipaux, n’a visiblement pas eu les effets escomptés. Du moins auprès des agents pour qui le racket semble être le sport favori. A cet effet, confie un taximan d’Owendo : «La quittance est à 125 000 francs, la patente, elle, est à 226 000 francs, c’est ce que j’ai payé à la mairie d’Owendo. Mais à ma grande surprise, ici à Libreville on me demande chaque jour de payer 5000 francs. Et ceci n’est d’ailleurs souvent attesté par aucun reçu.»

Si les taximen ont depuis levé leur sit-in sur la base des promesses des autorités municipales, la plupart dit avoir satisfait au paiement des différentes taxes. En conséquence, ils s’attendent désormais à une harmonisation entre la mairie de Libreville et celle d’Owendo, visiblement en conflit jusque-là.

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