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Vers la réalisation de la construction des logements sociaux (Par Louis IMBOMBA)

Logements-sociaux-Malabo2Toutefois, depuis l’accession à la magistrature suprême du président Ali Bongo Ondimba le 16 octobre 2009, l’opinion est, plus que jamais, fondée à penser, au vu de ce qui fait actuellement sur le terrain, que le vœu pieux de naguère peut progressivement devenir une réalité palpable.

La problématique de l’habitat social a toujours été considérée au Gabon comme étant l’un des socles de la politique des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’Etat, tous plus ou moins soucieux de donner une réponse satisfaisante à la forte demande en matière d’accès à la propriété.

Les présidents Léon Mba et Omar Bongo Ondimba, chacun en son temps, avaient déjà posé les premiers jalons de cette action continue de promotion de l’habitat social.

Feu Omar Bongo Ondimba était allé même jusqu’à instaurer le principe des ‘’fêtes tournantes’’ à l’intérieur du pays, afin d’accélérer le développement socio-économique des chefs-lieux de toutes les provinces avec, en toile de fond, la promotion de l’habitat social et le renforcement des infrastructures de base (hôpitaux, routes, écoles, etc).

Mais, malgré les efforts consentis, les villes gabonaises sont restées des lieux de profondes disparités, notamment dans le domaine de l’habitat.

De manière générale, le secteur de l’habitat et de l’urbanisation au Gabon est caractérisé, depuis des décennies, par une crise aigüe de logements, frappant essentiellement les populations à revenus faibles ou intermédiaires. La rareté et la cherté des ressources de financement du logement, les carences observées en matière d’aménagement et de viabilisation d’espaces constructibles, le coût élevé des matériaux de construction, l’installation anarchique des populations dans les grands centres urbains, où se multiplient des bidonvilles sur des sites impropres à la construction, représentent autant d’écueils à surmonter pour essayer de résoudre le problème de l’habitat social au Gabon. Cette situation a engendré d’immenses besoins qui ne cessent de croître au fil des années.

Aujourd’hui, c’est un déficit d’environ 200.000 logements qu’il s’agit de combler, en même temps qu’il faut répondre à une demande additionnelle annuelle de 8.000 logements, désenclaver les quartiers sous intégrés et y apporter les aménagements et les services sociaux de base.

Dès son accession à la magistrature suprême, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a pris le taureau par les cornes en inscrivant la satisfaction de ces besoins au rang des priorités du « Plan stratégique Gabon émergent » (PSGE). Considéré comme la clé de voûte du « Pacte de solidarité nationale », l’impératif de la promotion de l’habitat social est contenu dans l’axe 9 du PSGE et porte notamment sur une forte relance de l’habitat social, à travers la construction de logements sociaux, l’aménagement de parcelles, ainsi que la réhabilitation et la modernisation des quartiers insalubres de centres urbains, notamment à Libreville.

« Cette politique participe de la volonté du chef de l’Etat de permettre à chaque Gabonais de disposer d’un logement décent et facilement accessible, qui ne le prive pas de l’essentiel de ses revenus », avait déclaré l’ancien Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, à l’occasion de l’ouverture du Forum de l’habitat, tenu à Libreville le 6 août 2010.

Partant de cette volonté, l’Exécutif a entrepris une démarche volontariste visant à favoriser l’éclosion d’une véritable politique de logement social au Gabon. D’où les mesures prises par le président de la République portant sur la révision en amont du cadre institutionnel et réglementaire ; ainsi que la mise en place de conditions susceptibles d’attirer d’importants capitaux privés à orienter vers l’habitat social.

Dans le même registre, le gouvernement a adopté deux projets de loi relatifs à la création de la Société nationale de gestion et de construction du logement social de l’Etat (SNGCLS) et au Pôle habitat, qui doivent permettre d’améliorer la politique d’urbanisation du pays et d’accélérer la construction de logements sociaux.

D’autres actions d’envergure ont également été entreprises, notamment la réorganisation du ministère en charge de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, la création de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre, la création d’un Conseil national de l’habitat, la réorganisation et la réactivation des Brigades spéciales d’urbanisme et de construction.

En outre, le gouvernement a approuvé un nouveau régime de développement de villes nouvelles, appelé Smart Code, qui intègre des schémas directeurs d’aménagement urbain prenant en compte une gamme d’options de logements pour tous les niveaux de revenus, ainsi que des hôpitaux et bâtiments publics, des routes, des écoles, des espaces verts et commerciaux. Agondjé : modèle de développement urbain

Pour mettre en pratique ce nouveau schéma, la zone d’Agondjé (au nord de Libreville) a été identifiée par le gouvernement pour devenir le modèle de développement urbain du Gabon du futur. L’objectif dudit projet était de réaliser 1000 logements à la fin de l’année 2012, 5000 en 2013 puis 5000 à 7000 unités par an, jusqu’en 2015.

Bien qu’ayant pris du retard, ce projet connait une accélération dans son exécution. Ainsi, depuis 2011, plusieurs accords ont été signés avec plusieurs organismes privés, dont le consortium américain International Development Corporation (IDC), pour le financement d’un projet de viabilisation de terrains et la construction de 5 000 logements par an, sur deux ans.

Aux termes de cet accord, 5 000 logements sociaux doivent être construits au nord de Libreville, et autant en face de la Zone économique spéciale de Nkok. L’investissement correspond à un montant de 600 milliards de francs CFA (environ 1,2 milliard de dollars).

L’accord signé entre l’Etat et IDC doit par ailleurs déboucher sur un second programme. Il s’agira de « mettre en place un fonds devant permettre aux familles et aux particuliers, qui souhaiteraient acquérir ces logements, d’emprunter à des taux réduits, pour un remboursement étalé sur une période allant jusqu’à 30 ans », avait expliqué l’ancien ministre de l’Habitat, Blaise Louembé.

La Société nationale immobilière (SNI) a également été mise à contribution pour la construction de 3.808 logements sociaux à Libreville et à l’intérieur du pays, dont 2.504 individuels, en accession directe à la propriété, et 1.304 collectifs en locatif.

En sus de ces 3.808 logements et appartements, le programme comporte également la réalisation de terrains à bâtir, destinés aux Gabonais désireux d’accéder à la propriété par le biais de l’auto-construction.

Par ailleurs, la société Express Immobilière (Soexim Gabon) a annoncé en août 2013 qu’elle s’apprêtait à aménager un site de 50 hectares au village Mekonanam (dans l’Estuaire), en vue d’y construire 200 logements sociaux. Ce projet doit permettre de créer un nouveau bassin de populations autour de Ntoum et de redonner un nouveau dynamisme à la région.

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