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Saisie d’ivoire au Bénin qui viendrait principalement du Gabon

ivoire-saisie-minvoulLe mardi 12 août 2014 vers 13h30mn, la Police Judiciaire en collaboration avec l’Interpol, la Direction Générale des Forets et des Ressources Naturelles a interpellé deux Guinéens et un Béninois pour trafic illicite d’ivoire d’éléphant, espèce animale intégralement protégée.

En effet, ils ont été arrêtés le mardi 12 Aout 2014 dans un hôtel de Cotonou en possession de quatre pointes de défenses d’éléphants d’un poids total de trente kilogrammes sur un stock de trois cents kilogrammes. Les enquêtes montrent que l’ivoire vient du Gabon où le trafic d’ivoire sévit et permet à des réseaux internationaux de trouver et exporter de l’ivoire à travers le Monde.

Le Directeur de l’ONG Conservation Justice, qui travaillé avec les autorités béninoises comme gabonaises, explique : « Les prévenus sont de grands trafiquants qui exercent en réseau dans la sous région Ouest-Africaine. Les produits dissimulés dans des sacs provenaient du Nigéria mais avant cela d’Afrique centrale et notamment du Gabon ».

Il ne s’agirait que d’une faible fraction du stock détenu par ce réseau qui sévit depuis Lagos, qui renferme d’ailleurs les plus grands trafiquants d’Afrique de l’Ouest et centrale. Les éléphants ayant été massacrés dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, l’ivoire vient maintenant principalement d’Afrique centrale et surtout du Gabon en passant par le Nigéria. Le Nord du Bénin renferme encore la plus grande population d’Afrique de l’Ouest mais leur protection exige des mesures additionnelles pour éviter qu’ils ne deviennent la cible des réseaux de trafic. Par ailleurs, précisions que ces trafics lucratifs sont organisés par des associations de malfaiteurs qui peuvent aussi être actifs dans le trafic de drogue, d’armes, voire dans le terrorisme.

Les prévenus ont été, après audition, déférés devant le Procureur près du tribunal de première Instance de Cotonou pour répondre de leurs actes. Ils ont été placés à la maison d’arrêt de Cotonou.

Les Lois en vigueurs interdisent et punissent les auteurs, coauteurs et complices de ce trafic sur le territoire Béninois. Aussi la convention de CITES (convention de Washington) l’interdit sur le plan international et la plupart des pays du Monde l’ont ratifiée.

La loi Béninoise punit sévèrement les auteurs, co-auteurs ou complices de tout acte de chasse, de détention, de commercialisation, d’importation, d’exploitation ou de réexportation des espèces protégées, de leurs dépouilles, de leurs trophées ou produits. Ils risquent ainsi jusqu’à cinq ans de prison.

Précisons que lors du Sommet USA-Afrique qui a eu lieu du 4 au 6 août 2014, un accent a été mis sur la lutte contre le trafic de faune. Les pays d’Afrique ont ainsi été exhortés à étendre la coopération en matière de lutte contre la drogue à la lutte contre la criminalité sur la faune. Le Président Obama a lancé une stratégie nationale pour lutter contre le trafic de la faune en février 2014. Cette stratégie comprend :

1. le renforcement de l’application de la loi au niveau national ;
2. la réduction de la demande globale ;
3. la construction d’un coopération et de partenariats internationaux.

Le Bénin a ici montré son engagement en ce sens, même si la lutte est encore longue. Une collaboration renforcée entre les États est indispensable et les autorités béninoises ont demandé aux autres pays de lutter conjointement contre le trafic d’ivoire. Précisons qu’au Gabon, la loi ne prévoit que six mois de prison ferme pour des trafiquants d’ivoire, ce qui est une des législations les plus faibles d’Afrique en la matière.

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