Voilà plusieurs mois déjà que les cas de revendications s’accumulent à Sainte Marie devenue avec la force des événements, la « cathédrale des lamentations ». Après le cas des ex-agents hospitalier de la caisse nationale de sécurité sociale, des recalés du Bac 2 session 2014, et aujourd’hui, des étudiants grévistes aux côtés des instituteurs, tous affamés, un seul homme a décidé de prendre sur lui la responsabilité revendicative d’amplifier leurs doléances, confondus aux souffrances de ceux qu’on appelle parfois, les « mal-aimés de la République ». Mais que cherche en réalité Marcel Libama ?
Il serait peu de dire aujourd’hui qu’en l’absence d’une société civile responsable et engagée pour les causes communes, Marcel Libama, depuis enchaînement des cas sociaux à la « cathédrale des lamentations », se fait une vraie place au soleil. Pour certains, c’est un opportuniste qui cacherait bien ses réelles ambitions à travers cette manœuvre, mais pour d’autres, il apparaît désormais comme l’homme providentiel, le sauveur. Et ce ne sont pas les recalés du Bac 2 session 2014 qui diront le contraire… En effet, pour le cas échéant, l’homme maîtrise le domaine, car il est enseignant de formation, membre ou ancien membre de la CONASYSED à ce niveau, c’est une autre histoire…
Il est devenu en un laps de temps, la figure même de la défense des droits de l’homme, des droits des opprimés. Le Gabon est un pays de droits, entendons-nous toujours dire des politiques. Libama en fait désormais son cheval de bataille, le respect des droits humains. A la question de savoir le motif de ses multiples engagements, l’homme nous répond simplement « qu’on ne saurait rester insensible à la souffrance des compatriotes qui ne font que demander le rétablissement de leurs droits ». Une autre façon de dire, « je ne serais heureux que lorsque les Gabonais seront heureux », dixit Ali Bongo Ondimba, président gabonais.
Syndicaliste opportuniste ou défenseur simplement des droits humains, Marcel Libama dont le latin rend craintif plusieurs présentateurs d’émission débat, n’a pas fini de marquer des points. Toutefois, on est tenté de se demander où est passé la société civile qui a pris part en début de mois au sommet USA-Afrique en compagnie du Président de la République.
Dorian Ondo
