C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé au cours d’une conférence de presse, le 22 août dernier, afin de rassurer les populations face aux nombreuses rumeurs qui circulent ces derniers jours et les informer des mesures préventives face à la pandémie du virus Ebola.
Depuis le week-end dernier, d’inquiétantes rumeurs faisant état de supposés cas d’infection au virus Ebola courent les rues de Libreville et du pays tout entier. C’est pour tenter de rassurer les populations que le ministre de la Santé, accompagné de ses collègues en charge des Affaires étrangères et des Relations avec les institutions constitutionnelles, ainsi que du ministre délégué auprès du ministre des Transports, a animé une conférence de presse le 22 août dernier à Libreville. Si, d’entrée de jeu, Fidèle Mengue m’Engouang s’est dit inquiet face aux risques d’une nouvelle importation du virus dans le pays, il a davantage tenu à dire son indignation devant la rumeur persistante selon laquelle des cas de d’infection avaient déjà été enregistrés dans certains établissements sanitaires de la place.
Pour le ministre de la Santé, il n’en est strictement rien. Et pourtant, reconnaît-il, «(ils ont) détecté un cas suspect, il y a peu et (ils l’ont) isolé. Mais grâce au CIRMF (Centre international de recherches médicales de Franceville), les examens approfondis auxquels l’individu a été soumis n’ont montré aucun résultat positif à l’infection au virus Ebola». Aussi, a-t-il précisé : «Il s’agit d’un individu qui ne venait pas d’un pays infecté par la maladie. C’est quelqu’un dont nous avons appris qu’il souffrait habituellement de saignement du nez». «Il n’existe à ce jour, aucun cas de maladie à virus Ebola au Gabon !», a-t-il coupé cours. Or, indiquent les spécialistes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui assurent un appui technique au gouvernement depuis la mise en alerte, l’hémorragie est l’un des premiers symptômes de la maladie. De quoi alimenter la rumeur tout de même…
Par ailleurs, l’intervention des membres du gouvernement a permis de rendre publiques les différentes actions préventives mise en place par la commission interministérielle chargé du dossier. On a ainsi appris que la stratégie gabonaise se résume en 4 points essentiels : les mesures épidémiologiques, les mesures de surveillance sécuritaire, la suspension des vols et des bateaux en provenance et en partance des pays infectés, et les mesures de suspension de visas aux ressortissants des pays infectés.
Pour le ministre des Affaires étrangères, si ces mesures peuvent sembler strictes, «il ne s’agit en rien d’un black-out total». «Nous verrons avec les différentes représentations diplomatiques des pays touchés les moyens d’infléchissement de celles-ci», a indiqué Emmanuel Issozet-Ngondet, soutenu par Fidèle Mengue m’Engouang, qui a annoncé le lancement d’une vaste campagne de sensibilisation pour la semaine prochaine.
