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Vers des changements à la Présidence de la République

maixent-accrombessi11Selon des sources dignes de foi, le Palais du Bord de mer va connaître une «mini-révolution» : bien qu’il ait confirmé son directeur de cabinet à son poste début-juin dernier, le chef de l’Etat devrait nommer celui-ci à une autre fonction, mais une fonction tout aussi prestigieuse.

Quelques changements devraient intervenir, dans les prochaines semaines, à la présidence de la République. Touché et agacé par les critiques dont son directeur de cabinet est l’objet depuis sa nomination, en janvier 2011 – il remplaçait alors Patrice Otha, et alors qu’il s’était accroché à l’idée que l’opinion finirait bien un jour par ne plus tenir rigueur de ses frasques et de ses pouvoirs à rallonge à Maixent Accrombessi, Ali Bongo Ondimba, en partie contraint et forcé, a décidé de revoir l’organigramme de la présidence de la République pour ressusciter la fonction -aujourd’hui disparue- de Coordonnateur Général des Affaires présidentielles. Cette fonction, occupée jusqu’en 2009 par Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, sous Omar Bongo, devrait être confiée à Maixent Accrombessi. Le chef de l’Etat espère ainsi mettre fin au rejet de l’opinion, au lot de récriminations, de critiques et de quolibets dont est victime son directeur de cabinet, d’origine béninoise.

Ali Bongo répondrait également ainsi aux personnalités politiques et notables altogovéens qui lui avaient demandé, il y a quelques mois, de démettre son directeur de cabinet et de le nommer à une autre fonction. Sauf que, dans le fond, cela apparaît comme une entourloupette, car Maixent Accrombessi demeurera à un poste prestigieux au Palais du Bord de mer, et continuera à gérer des dossiers sensibles. On voit mal en effet comment les dossiers les plus importants qu’il gère aujourd’hui pourraient lui échapper, à savoir les renseignements, les finances, le pétrole, les secteurs stratégiques. Et last but not least il continuera de siéger au Conseil des ministres.

Pour lui succéder, quelques noms sont avancés, notamment ceux de Mathias Otounga Ossibadjouo, un des directeurs adjoints de cabinet du président de la République (qui a mal vécu la promotion au gouvernement de son ancien collègue Serge Maurice Mabiala, mais qui a vécu, le lendemain, avec un enthousiasme débordant, son passage de directeur adjoint 2 à directeur adjoint 1 du cabinet ; cet ancien proche de Paul Toungui avait alors invité tout ce que la Sébé-Brikolo compte de cadres et de personnalités marquantes à son domicile situé face à «Oyo»), de Désiré Lasségué, directeur général de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), et Juste-Valère Okologo, directeur général de la Société nationale immobilière (SNI). On parle aussi de Magloire Ngambia, actuellement ministre de la Promotion des Investissements et des Infrastructures, et de Yves Fernand Manfoumbi, directeur général du Budget. Deux femmes, parmi les hauts cadres féminins de l’administration, sont également citées. Mais il apparaît évident que ne pourrait être nommé au poste de directeur de cabinet du président de la République que celui qu’aura choisi Maixent Accrombessi lui-même.

Si le retour d’un poste comme celui de Coordonnateur Général des Affaires Présidentielles venait à se confirmer, les observateurs de la vie politique gabonaise se demandent s’il n’augurerait pas de la résurrection d’autres fonctions que l’on a connues sous le «magistère» du prédécesseur et père d’Ali Bongo, tels que Conseillers personnels du président de la République, Représentants personnels du chef de l’Etat, Hauts-Commissaires, qui avaient été supprimées, à juste titre semble-t-il, en octobre 2009 ?… Des fonctions qui pesaient lourd dans le budget de l’Etat !

Selon un politologue franco-gabonais, Hervé Grupaune, «un chef de l’Etat doit toujours être guidé par le souci de l’intérêt général». Est-ce ce souci de l’intérêt général qui amène aujourd’hui le président Ali Bongo à ressusciter la fonction de Coordonnateur Général des Affaires présidentielles ? On avait cru que les inflexions vers une politique plus sociale, l’affirmation de la lutte pour l’emploi par le renforcement du budget du Fonds d’Insertion et de Réinsertion, et ce souci de concrétiser une stratégie de développement humain amèneraient les pouvoirs publics à baisser les charges publiques, à réduire le train de vie de l’Etat…

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