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DHL estime que les entreprises africaines continuent de récolter les fruits de l’accord commercial entre les États-Unis et l’Afrique

DHL_AGOALa loi dite African Growth and Opportunity Act (AGOA), accordant aux exportateurs africains un accès exempt de droits de douane au très lucratif marché américain, ont récemment fait l’objet d’un réexamen approfondi.

Tant la relation commerciale entre les États-Unis et l’Afrique que la loi dite African Growth and Opportunity Act (AGOA), accordant aux exportateurs africains un accès exempt de droits de douane au très lucratif marché américain, ont récemment fait l’objet d’un réexamen approfondi lors de l’édition 2014 du Forum sur la coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne (Forum de l’AGOA). Ce forum s’est tenu la semaine dernière à Washington, coïncidant ainsi avec le Sommet des dirigeants des États-Unis et de l’Afrique organisé par le président Barack Obama.

Charles Brewer, directeur général de DHL Express Sub Saharan Africa, déclare que depuis l’adoption de la loi AGOA en 2000, le groupe a enregistré une croissance significative de son volume d’affaires dans la région de l’Afrique subsaharienne en termes d’échanges commerciaux avec les États-Unis. Dans ce contexte, à l’instar de nombreux autres dirigeants mondiaux, il soutient l’appel à reconduire la loi AGOA lorsqu’elle viendra à expiration l’an prochain.

«La réduction des barrières commerciales a engendré une multiplication importante des voies commerciales en Afrique, ce qui a eu un impact positif sur de nombreuses entreprises locales. En stimulant le commerce et les investissements entre le continent africain et les États-Unis, la loi African Growth and Opportunity Act (AGOA) a été l’un des facteurs clés de cette croissance.»

DHL a enregistré un accroissement significatif des échanges commerciaux entre l’Afrique subsaharienne et les États-Unis, ainsi qu’une croissance très positive l’année dernière.

M. Brewer évoque les chiffres publiés par l’AGOA1, qui font état d’importations américaines en provenance de la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) d’une valeur de 8 468 millions de dollars pour l’année 2000 et d’une valeur de 19 869 millions de dollars pour l’année 2012. Les statistiques publiées par l’Administration du commerce international du Département américain du commerce2 précisent qu’en 2013, les importations américaines d’Afrique subsaharienne bénéficiant des dispositions de la loi AGOA ont totalisé 39,3 milliards de dollars. Les trois principales routes commerciales établies entre l’Afrique subsaharienne et les États-Unis partent du Nigeria, de l’Angola et de l’Afrique du Sud. Elles représentent des volumes commerciaux qui s’élèvent respectivement à 11,72, 8,74 et 8,48 milliards de dollars.

M. Brewer souligne que la loi AGOA permet à près de 40 pays d’Afrique subsaharienne de bénéficier d’avantages concrets, dont notamment l’accès au marché américain en franchise de droits et sans contingentement pour certaines gammes de produits. «La législation AGOA a facilité le commerce entre l’Afrique subsaharienne et les États-Unis en permettant les échanges tout en favorisant avec succès l’intégration de l’Afrique subsaharienne dans l’économie mondiale. Grâce à ces conditions commerciales favorables, la région a également pu exploiter au maximum les possibilités disponibles et augmenter le volume de ses exportations», précise M. Brewer.

Le directeur général de DHL Express Sub Saharan Africa estime que depuis l’entrée en vigueur de la loi AGOA, DHL Africa a observé l’expansion d’importants secteurs commerciaux primaires tels que l’industrie manufacturière et la branche du vêtement et de la chaussure. Tous ces secteurs bénéficient directement de l’AGOA. Le groupe a également constaté une hausse dans des secteurs secondaires qui dépendent de l’agriculture, du pétrole et des gaz naturels.

C’est au Congrès américain qu’il appartient de décider de la reconduction ou de la modification des accords AGOA qui arriveront à expiration en 2015. M. Brewer souligne que la croissance de l’Afrique subsaharienne est encore tributaire de mesures de facilitation des échanges commerciaux ainsi que de l’intensification du commerce tant intrarégional que mondial. «Si les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne connaissent depuis ces dernières années une progression sensible, un important potentiel de croissance reste à exploiter. En 2013, les importations américaines d’Afrique subsaharienne ne représentaient que 1,7% du total des importations américaines en provenance du monde entier. Ceci met en évidence le potentiel de croissance encore inexploité de la région.»

Des points de vue semblables à ceux de M. Brewer ont été exprimés au Forum AGOA, où le président du Groupe de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim3, a souligné que les régimes de préférences commerciales tels que ceux prévus par la loi AGOA peuvent contribuer grandement à aider l’Afrique à tirer profit des possibilités d’expansion de ses activités commerciales. De plus, cette législation aide les pays africains à diversifier leurs exportations ainsi qu’à réduire leur dépendance vis-à-vis des produits pétroliers et des matières premières afin que la croissance de leurs exportations repose sur des sources plus diversifiées et plus inclusives. Le président américain Barack Obama4 a également annoncé sa volonté de soutenir la poursuite et le développement de la loi AGOA.

«L’Afrique est la dernière frontière à franchir : plus nous redoublerons d’efforts conjoints pour relier l’Afrique au reste du monde, plus les économies africaines seront durables et créatrices d’emplois, ce qui fera naître un cycle vertueux de croissance», conclut M. Brewer.

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