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Pour 58% de Gabonaises, les hommes sont en droit de les frapper

ghana-etudiantPlus de 50% des jeunes filles gabonaises âgées de 15 à 19 ans sont victimes des violences diverses de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime, (mari, concubin, pacsé, petit-ami, etc.).

Selon un récent rapport de l’Unicef intitulé «Cachée sous nos yeux», l’ampleur des sévices que subissent chaque année des adolescentes mariées ou non est stupéfiante. Les nouvelles données comparables recueillies dans 43 pays à revenus faibles et intermédiaires, apportant des informations sur les violences dans des lieux où les enfants devraient se trouver en sécurité (communautés, écoles et foyers), classent le Gabon à la 3e place avec 58%, derrière la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo. Des chiffres accablants pour un État qui prône «l’égalité des sexes dans le pays comme partout ailleurs dans le monde».

Selon le rapport de l’agence onusienne, plus d’un tiers des adolescentes âgées de 15 et 19 ans ont subi des violences sous différentes formes de la part de leurs partenaires (maris, petits amis et partenaires actuels ou anciens). L’on fait alors état de 52% de jeunes filles ayant déclaré avoir subi des violences physiques. 32% de Gabonaises quant à elles déclarent avoir été victimes de violences psychologiques et 17% de violences sexuelles dans un pays où 50% de l’opinion accorde le droit à l’homme de battre sa femme. Une importante proportion de filles interrogées a déclaré «avoir été forcé à avoir des relations sexuelles».

Suite aux tentatives d’agression ou de brutalité de leur partenaire, 18% de filles ont signalé avoir commis des violences physiques contre leurs conjoints quand ceux-ci ont manqué de vigilance. À l’opposé, elles sont 58% à estimer que leurs bourreaux sont en droit de les frapper ou les battre dans certaines circonstances.

L’étude, qui a passé au crible les compilations de données sur les différentes formes de violences pratiquées contre les enfants, a également constaté que ces excès sont commis tous les jours. Les garçons ne sont pas épargnés de cette inhumanité. «Ils sont victimes de violences sexuelles, mais dans une bien moindre mesure que les filles», souligne le rapport.

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