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26 Indonésiens privés de l’aventure vers le Gabon

Le commissaire Bisono Soemiharso et l’un des passeurs. © assets.kompas.com
Le commissaire Bisono Soemiharso et l’un des passeurs. © assets.kompas.com
Interceptés par la police de la ville de Banyuwangi, ces migrants illégaux de sexe masculin étaient supposés avoir été recrutés par des usines d’électronique ou des plantations de palmiers à huile.

En partance pour le Gabon, des clandestins originaires du district de Bangorejo ont été interceptés par la police indonésienne. N’eut été la vigilance des autorités de la ville de Banyuwangi, ces personnes enregistrées à raison de 5 millions de roupies soit (211.917 francs CFA) par individu, seraient probablement dans un bateau à destination des côtes gabonaises. «Les officiers du commissariat avaient auparavant obtenu des informations liées au départ des migrants clandestins de la région sud de Banyuwangi. Les 26 travailleurs clandestins avaient déjà pris place dans une voiture de marque Isuzu Elf P 344 UZ aux côtés de 3 coordinateurs», a expliqué le chef du commissaire de police, relayé par kompas.com.

Selon la même source, les indélicats, ont été recrutés par une structure dénommée PT CSI, légalement inconnue comme recruteur de main d’œuvre. Une fois au Gabon, ces clandestins étaient censés être employés dans des usines d’électronique ou des plantations de palmiers à huile. «L’Indonésie n’a pas ratifié un protocole d’entente avec le Gabon qui permet à ses ressortissants d’aller exercer là-bas. S’il y a un problème, il serait difficile pour nous de le gérer dans ces conditions», souligne Bisono Soemiharso, le chef de la police de la ville de Banyuwangi.

Les 3 coordinateurs, pour leur part, ont été arrêtés pour défaut de documents juridiques nécessaires à l’exercice de la profession de recruteurs de main d’œuvre pour les entreprises basées à l’étranger. En vertu de l’article 102 la loi indonésienne n° 39/2004 sur la protection et le placement des travailleurs migrants, ils encourent une peine comprise entre 2 et 10 ans de prison en cas de condamnation.

Les autorités gabonaises sont-elles au parfum de cette immigration clandestine asiatique notamment organisée par des sociétés légalement implantées dans le pays ? La prolifération de travailleurs en provenance de l’Asie de l’Est et du Sud-est crève l’œil à Libreville mais intrigue surtout dans l’arrière-pays. On croyait pourtant que lorsqu’elles s’implantent au Gabon, notamment dans la foresterie, les entreprises ici soupçonnées sont dans l’obligation d’employer de la main d’œuvre locale. Il n’en est visiblement rien, puisque même les manutentionnaires sont «importés».

Ce qui vient de se passer en Indonésie devrait donc pousser la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), ex-Cedoc à ouvrir une enquête auprès de certaines compagnies pourtant pas difficile à identifier. Mais cette entité administrative en a-t-elle seulement la volonté ?

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