« Allez-vous plaindre où vous voulez ». C’est ce que répond souvent Dieudonné Koumba N’zahou, le Secrétaire général de l’Institut National des Sciences de Gestion (INSG) aux étudiants dudit établissement entrés en grève depuis le 16 octobre. Ces derniers ne conçoivent pas l’attitude du responsable administratif qui ne fait rien pour calmer les ardeurs des étudiants, qui se sont engagés dans un bras de fer avec l’administration toute entière.
« On ne sait pas d’où il tient son assurance démesurée ! » s’est exclamé un étudiant gréviste au sujet du comportement du Secrétaire général de cet établissement de Libreville. L’exclamation, aux allures d’étonnement n’est peut-être pas à la hauteur de ce qu’endurent ces étudiants depuis que Dieudonné Koumba N’zahou est à ce poste. En effet, selon le témoignage d’un étudiant de master, « C’est un homme arrogant qui méprise les étudiants.
Il a des réponses incendiaires. Comment communiquer dans ces conditions ? Il a des airs supérieurs, il s’octroie parfois des prérogatives qui ne sont pas les siennes. Il contribue à la tension qui existe entre les étudiants et l’administration ». De même, Il lui est reproché d’intercepter les courriers qui sont directement adressés au Directeur général de l’établissement.
Et pourtant, les revendications brandis aujourd’hui par les étudiants semblent légitimes. Elles sont d’ordre structurel, académique et sanitaire. Dans cet élan, les étudiants dénoncent une lourdeur administrative qui empiète sur les ambitions académiques de certains étudiants qui souhaitaient participer à des concours d’entrer dans d’autres établissements supérieurs cette année, ou poursuivre leurs études hors du Gabon. Mais faute de délivrance d’attestation de scolarité, de révélé de notes à temps, ces derniers sont obligés de se soumettre à la réalité.
Entre, vestiaires défectueux, effectifs pléthoriques, salles de classe non climatisées, l’absence depuis deux ans environs de mutuelle étudiante, et des étudiants en fin de cycle livrés à eux-mêmes, difficile de dire aujourd’hui que tout va pour le mieux à l’INSG. Cela d’autant plus que, le personnel de l’établissement (appariteurs, surveillants, techniciens de surface) observe aussi un mouvement d’humeur, tout comme les enseignants qui seraient en service minimum suite à la non perception de certaines vacations.
Dorian Ondo
