Le directeur de cabinet du président de la République pourrait faire l’objet d’un ouvrage du célèbre journaliste d’investigation.
Pour l’auteur de «Nouvelles affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon», cela ne fait l’ombre d’aucun doute : Maixent Accrombessi est «le chef» de la «légion étrangère» dont se serait entouré Ali Bongo depuis son arrivée à la tête de l’Etat. Selon Pierre Péan, ce «gabonais de fraîche date, à qui les observateurs attribuent plus de poids qu’au président, doit tout son pouvoir au vaudou, à la franc-maçonnerie, à l’argent et la rumeur ajoute : au sexe». Pour tout dire, le président de la République ne serait plus qu’un «pion» entre les mains du tout-puissant directeur de cabinet, autoproclamé «chef suprême» lors de sa naturalisation, en choisissant le nom téké «Nkani» comme second patronyme.
Présenté comme un personnage aux traits sombres, Maixent Accrombessi, bien plus que les autres collaborateurs d’origine étrangère d’Ali Bongo, suscite la crainte. «Même ses adversaires les plus acharnés redoutent ses «pouvoirs maléfiques» », écrit le journaliste-écrivain, avant d’ajouter qu’«André M’ba Obame (…), l’homme qui l’a présenté à Ali Bongo, affirme avoir été l’objet de sa part d’une «attaque mystique violente»» Le directeur de cabinet d’Ali Bongo est-il aussi «maléfique» qu’on le dit ? Si pour de nombreux Gabonais la peinture faite de l’homme ne souffre d’aucune faute, pour d’autres elle n’est en rien conforme à la réalité et ne serait qu’une excuse face à la pusillanimité de certains. Quoi qu’il en soit, le bras-droit d’Ali Bongo devrait faire l’objet de la prochaine œuvre de Pierre Péan, dont la sortie devrait intervenir en 2015, comme annoncé par l’auteur lui-même.
En effet, après l’avoir nié à plusieurs reprises, le journaliste-écrivain a dit travailler sur un nouvel ouvrage consacré au Gabon. «J’ai repris la longue enquête que je mène sur ce pays depuis cinquante-deux ans. Je me suis ainsi penché de plus près sur le cas du tout-puissant Béninois Maixent Accrombessi, que j’avais trouvé si encombrant lors de mes rencontres avec Ali Bongo» indique-t-il, avant d’ajouter : «J’ai eu tôt fait de constater qu’il était devenu à la fois le véritable patron de «mon» petit État équatorial et l’homme le plus haï de ce pays. Pour faire main basse sur ses richesses, il s’était entouré de quelques non-Gabonais». Les propos d’Alain Claude Billie By Nzé selon lesquels «Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon», est l’ultime ouvrage de Péan vont-ils être démentis ? L’avenir nous dira…
