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Gabon Telecom : Le ras-le-bol des agents

Les grévistes devant le centre des télécommunications de «9-Etages» à Libreville. © Facebook/Infos Kinguélé
Les grévistes devant le centre des télécommunications de «9-Etages» à Libreville. © Facebook/Infos Kinguélé
Estimant avoir été floués depuis la mutualisation des effectifs au sein de la structure, il y a 7 ans, les agents de Gabon Telecom sont entrés en grève dite «illimitée» depuis la semaine dernière.

Initiée le 13 novembre dernier, la grève au sein de Gabon Telecom est présentée comme celle de tous les espoirs par ses agents réunis au sein du Syndicat national des télécommunications (Synatel). Si au terme d’une énième rencontre organisée le 12 novembre dernier sous l’égide de l’inspection générale du Travail, ceux-ci ont décidé de durcir le ton, c’est parce que les dirigeants, disent-ils, n’ont rien voulu entendre de leurs revendications. «Ils ont décidé d’un bras-de-fer du moment qu’ils ont ouvertement refusé de satisfaire à tous les préalables, et partant, notre cahier des revendications initié depuis le 07 février 2014», a justifié un des agents selon lequel «tout part du traitement auquel sont soumis les employés de Gabon Telecom depuis 7 ans déjà».

A en croire un autre, «la direction générale est restée sourde et insensible aux revendications liées au paiement des primes de logement qui nécessitent d’être revues à la hausse, en raison de la cherté de la location d’appartements ces dernières années». Si l’indemnité de logement, dite basse pour les nationaux «quand les employés Marocains sont logés dans des hôtels de la place», est loin d’être la principale revendication, pour les agents, la mutualisation des effectifs de Gabon Telecom et ceux de Libertis est pour beaucoup dans le bras-de-fer actuel. «Suite à la mutualisation en 2007, nous avons émis le souhait de voir la direction harmoniser la grille salariale, d’autant plus qu’on était désormais appelés à travailler doublement. En 2011, une simulation avait d’ailleurs été faite à cet effet, qui n’a malheureusement abouti à rien, alors que la convention qui nous liait à Gabon Telecom nécessitait d’être changée ou simplement modifiée en apportant quelques points supplémentaires», explique un agent en colère.

A ce jour, rien ou presque n’a été fait pour satisfaire les attentes des personnels qui, dit-on, éprouvent de plus en plus de difficulté à faire convenablement leur travail, vétusté du matériel aidant. «Gabon Telecom, Libertis compris, compte environ 378 agents. C’est loin d’être suffisant, alors la plupart cumule des tâches, alors que certains d’entre eux attendent 18 millions de francs et d’autres 37 millions, que la société rechigne à régler, risquant la paralysie du secteur», rapporte le même agent quelque peu amer, avant d’indiquer : «Pour nous l’objectif n’est pas de créer des troubles ni de détruire quoi que ce soit, mais que Gabon Telecom satisfasse nos revendications, paie nos bonus, redistribue équitablement les dividendes avant la fin de l’année 2014.» La grève dite «illimitée» qui a commencé à faire des victimes (abonnement/réabonnement à l’internet, payement des factures, dépannages, etc.) devrait se durcir dans les prochains jours si la direction générale de l’opérateur de télécommunication ne consent pas à discuter avec ses agents.

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