Si des rumeurs relatives à l’organisation de contre-manifestations pour faire échec au meeting organisé par le Front de l’opposition pour l’alternance à Port-Gentil indexaient la mairie, ce dernier a vivement démenti toute implication dans une quelconque initiative de ce genre. Selon lui, aucune visée politique n’a motivé les évènements culturels, sportifs ou sociaux organisés par diverses structures le week-end écoulé dans la cité pétrolière. S’il a nié s’être personnellement impliqué dans l’organisation de ces différentes initiatives qui, nul n’en doute, ont été plus ou moins bénéfiques pour le pouvoir qui cherchait coûte que coûte à faire échouer le meeting de ses adversaires, Beranrd Apérano a tout de même reconnu avoir «simplement» joué son rôle de première autorité de la ville. Un rôle de catalyseur, estiment ses accusateurs, qui n’en démordent pas.
Rencontré au pied de la scène de la foire municipale où se dèroulait un concert de hip hop que d’aucuns disent entièrement financé par lui, le maire de Port-Gentil, visiblement enjoué, a tenu à expliquer : «Nous avons été sollicités par des jeunes promoteurs de l’association »Action positive » qui souhaitaient donner un concert à l’endroit de leurs frères et soeurs. Ce que nous avons accepté pour les accompagner. Ce n’est donc pas l’initiative de la mairie». Si cette explication semble se tenir parfaitement au regard du nombre d’activités culturelles organisées habituellement dans cette ville, un doute subsiste toutefois. Le choix de la date du concert ne répondait-il pas à un but précis ? Pour les adeptes de la «théorie du complot», il ne fait l’ombre d’aucun doute que les tenants du pouvoir à Port-Gentil on rusé dans l’objectif de faire échec à la manifestation de l’opposition. «Sinon, comment comprendre que Bernard Aperano ait consenti pour cette date et cette heure ?», s’est interrogé un jeune au retour du meeting de l’opposition.
Pourtant, assure le maire, «il n’y a aucune stratégie politique de la part de la municipalité derrière l’initiative du concert de hip hop. La mairie en est simplement partenaire, elle accompagne les jeunes». S’il a dit sa bonne foi, “AP“, comme il aime à se faire appeler, n’a pas manquer de lâcher quelques questions non moins malicieuses et pleines de sens : «Manifestation contre qui ? Vous l’avez vu (parlant du meeting). Combien de jeunes y sont allés ? Les jeunes ont préféré répondre à leur propre initiative.» Si ceci n’est pas clair…
