Le Front Uni de l’Opposition Pour l’Alternance (FUOPA) a tenu un meeting samedi 22 novembre au stade Pierre Claver Divungui de Port-Gentil. L’essentiel du message de ce regroupement politique portait sur la lutte contre le pouvoir en place et la dénonciation du manque de développement du Gabon. Mais n’ont-ils pas, pour la plupart, participé à cette situation qu’ils dénoncent actuellement?

Le Front Uni de l’Opposition Pour l’Alternance (FUOPA) a organisé samedi 22 novembre un meeting dans la capitale économique gabonaise.

Les membres de l’opposition ont présenté aux populations de cette localité leur vision de la gestion du pays. Jean Ping et ses pairs n’y sont pas allés de main morte pour expliquer aux populations de Port-Gentil que l’heure est au changement.

De quel changement s’agit-il ? Quand on sait que bon nombre de ces nouveaux opposants sont de purs produits du PDG?

De quel changement parlent-ils alors qu’ils ont fortement participé au « chaos » qu’ils dénoncent actuellement?

En effet, quel bilan peut dresser Zacharie Myboto de son action alors qu’il occupait les fonctions de ministre des Travaux Publics? Combien de routes ont été réalisées durant les nombreuses années où il a occupé ce poste?

En ce qui concerne Luc Bengone Nsi, quelle loi a-t-il proposé pour améliorer le bien-être des populations gabonaises lors de son mandat de député à l’assemblée nationale?

Jean Ping, en tant qu’ancien ministre des Affaires étrangères et surtout en tant qu’ancien président de la commission de l’Union Africaine, quel rôle a-t-il joué en 2009 pour l’alternance dans son pays ?

Bon nombre de ceux qui se proclament aujourd’hui opposants avaient en effet la possibilité d’insuffler le « changement » dont ils font aujourd’hui leur cheval de bataille. Alors qu’ils occupaient de hautes fonctions, ils auraient pu participer à une amélioration des conditions de vie des Gabonais, une problématique qui semble soudain susciter désormais leur intérêt.

Aujourd’hui, ces opposants se lancent dans des déclarations sensationnalistes qui entachent pourtant leur bilan lorsqu’ils étaient encore « aux affaires ».

« Nous allons changer la vie des Gabonais, nous allons enlever le PDG ». C’est à cela que se résume le « vaste » programme de ces nouveaux leaders politiques qui n’ont jamais rien à dire, rien à proposer sur les véritables questions qui intéressent qui intéressent les Gabonais.

Doit-on attendre d’être confortablement installé dans le fauteuil présidentiel pour commencer à proposer des solutions concrètes aux problèmes des Gabonais, ou à poser de véritables actes sur le terrain afin d’améliorer le quotidien des populations. A croire que oui.

Par ailleurs, avec la dissolution de l’Union Nationale (UN) et l’absence d’une véritable figure de proue de l’opposition, Jean Ping se positionne actuellement en leader du FUOPA. Un positionnement à l’origine de nouvelles dissensions au sein d’une opposition déjà très fortement opposée à elle-même. Ce qui ne renforce en rien sa crédibilité. Bien au contraire.