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Congo-Brazzaville: une nouvelle candidature de Sassou-Nguesso en débat

Le chef de l'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, ici à l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2014, sera contraint par la limite d'âge et la limite de mandats pour prétendre à un nouveau mandat. REUTERS/Mike Segar
Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, ici à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2014, sera contraint par la limite d’âge et la limite de mandats pour prétendre à un nouveau mandat. REUTERS/Mike Segar
Le débat sur la réforme des constitutions pour permettre à un président en exercice de se solliciter un nouveau mandat est au coeur de l’actualité dans plusieurs pays d’Afrique – à la lumière de l’exemple burkinabè. Le président français a d’ailleurs insisté sur RFI sur le nécessaire respect de l’ordre constitutionnel. C’est le cas au Congo-Brazzaville où une éventuelle candidature du président Sassou-Nguesso en 2016 occupe le débat public.

Certains Congolais ont notamment eu l’oreille attirée par la petite phrase de François Hollande sur les présidents qui voulaient changer leur constitution « parce qu’ils sont sous le coup d’une limite d’âge ou d’un nombre maximum de mandats ».

Paul-Marie Mpouélé, le coordonnateur de la plateforme « Sauvons le Congo » estime que la référence est on ne peut plus claire. « Je pense qu’il [le président français] s’adresse particulièrement au président Sassou, qui a fait adopter en 2002 par référendum une Constitution qui fixe bien la limite d’âge 70 ans et la limite du nombre de mandats à deux, explique Paul-Marie Mpouélé.

Le président Sassou, en 2016, va avoir 73 ans et c’est son deuxième et ultime mandat. Il est temps pour lui de prendre sa retraite. La démocratie suppose donc que le président Sassou, qui a accepté en 1991 la tenue de la Conférence nationale, l’acceptation du multipartisme, [se] refuse à céder à ce qui le pousse à changer de Constitution ».

« Rien à voir avec le Congo »

Le parti au pouvoir analyse différemment le discours de François Hollande. Pour Pierre Ngolo, le secrétaire général du PCT, le Parti congolais du travail, le Congo ne fait pas partie des pays où l’ordre constitutionnel est changé par intérêt personnel. « Le président Hollande a certes raison de réagir de cette façon-là. Mais cette réaction n’a rien à voir avec le Congo ! assure Pierre Ngolo. Parce que ni le président Sassou Nguesso, ni le Parti congolais du travail n’ont pris l’option de la modification de la Constitution.

Je pense que la souveraineté appartient au peuple. Et si le peuple veut, personne ne peut s’opposer. Nous constatons qu’au sein de la population congolaise il y a comme une volonté allant dans le sens du changement de la Constitution.

Le débat sur la Constitution n’a pas été initié par le Parti congolais du travail. Il convient qu’on arrête avec ce procès, ce faux procès ».

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