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Nicolas Sarkozy, patron de l’UMP, reçoit les ténors de la droite

Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Luc Chatel, le 1er décembre au siège de l'UMP à Paris. REUTERS/Jacky Naegelen
Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Luc Chatel, le 1er décembre au siège de l’UMP à Paris. REUTERS/Jacky Naegelen
La présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy propose aux autres ténors de la droite française un comité des anciens Premiers ministres. Il assure que Dominique de Villepin en fera partie. Reste à savoir si ce sera le cas pour Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, et surtout pour Alain Juppé et François Fillon, ses rivaux déclarés dans la course à la présidentielle en 2017.

Le plus dur commence pour Nicolas Sarkozy au terme d’une victoire somme toute honorable, mais loin du plébiscite qui aurait fait de lui le candidat naturel incontesté de la droite pour 2017. Sarkozy « n’a pas tué le match », comme on dit. Il va donc devoir tout reconstruire pour faire de l’UMP la machine de guerre dont il a besoin pour servir ses ambitions présidentielles.

Ses concurrents l’attendent en tout cas de pied ferme. François Fillon a prévenu qu’il garderait sa liberté de parole, que l’union n’était pas la soumission. Il n’y aura pas de chèque en blanc, a résumé l’un des proches d’Alain Juppé. Nicolas Sarkozy va donc devoir composer avec ses rivaux. Cela a débuté dès ce lundi matin, au siège de l’UMP, où il a reçu tous les ténors de la droite, à commencer bien sûr par le nouvel homme fort du parti, son ex-ministre Bruno Le Maire, désormais incontournable après avoir raflé près de 30 % des voix. Un score qui fait également de lui un possible candidat à la primaire. Car il y aura bien des primaires. Nicolas Sarkozy l’a confirmé, dimanche 30 novembre.

Sur son compte Twitter, Nicolas Sarkozy a parlé de moments chaleureux passés avec son ancien ministre. La première décision : les deux hommes se rendront ensemble en Allemagne, le 9 décembre prochain au congrès de la CDU, le parti conservateur allemand.

Wauquiez et NKM en concurrence

Cet après-midi encore, les ténors de la droite se sont succédés pour s’entretenir avec l’ancien chef de l’Etat. Gérard Larcher, le président du groupe UMP au Sénat a quitté les lieux vers 16h sans faire de commentaires. Laurent Wauquiez a fait son arrivée quelques minutes plus tard. Le député de la Haute-Loire espère devenir secrétaire général du parti, mais il est en concurrence pour ce poste avec Nathalie Kosciusko-Morizet, également attendue rue de Vaugirard pour s’entretenir à son tour avec Nicolas Sarkozy.

Le tout nouveau président de l’UMP a déjeuné ce midi avec Jean-Pierre Raffarin. Il semble qu’il y ait un point de désaccord entre les deux hommes au sujet de ce comité des anciens Premiers ministres que le nouveau président de l’UMP entend créer pour l’aider à gouverner le parti. Un comité dont Jean-Pierre Raffarin ne veut pas entendre parler, François Fillon non plus. Cet après-midi, Nicolas Sarkozy doit appeler son ancien Premier ministre pour tenter de le convaincre, mais la partie semble loin d’être gagnée.

Nicolas Sarkozy, chef de l’opposition

Des ténors de gauche ont moqué « une victoire poussive » de Nicolas Sarkozy. La majorité est dans son rôle en attaquant le futur candidat à la présidentielle et le nouveau patron de l’UMP (voir encadré). Car c’est à ce titre que Nicolas Sarkozy va maintenant critiquer tous les jours la politique du gouvernement et du président Hollande.

Et de fait, présider le parti est un véritable atout. Nicolas Sarkozy va se poser en principal opposant. Il va également avoir face à ses rivaux la main haute sur les investitures. Il disposera de moyens financiers et en personnel du parti. C’est un vrai avantage dans sa course à la présidence. A droite, on le sait, diriger le parti est quasiment un préalable avant d’accéder à l’Elysée. Même si, pour Nicolas Sarkozy, la route s’annonce encore longue et semée d’embûches.

Sarkozy président de l’UMP, une bonne nouvelle pour la gauche

Désormais, à gauche on sait sur qui taper. Avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP, le parti socialiste a un adversaire bien identifié. Pour Olivier Faure, porte-parole du PS, cette situation a au moins un mérite : elle permet de « repolariser le débat politique au bon endroit », après une période de flou durant laquelle « la disparition de l’UMP des écrans radars avait favorisé un débat gauche-gauche ». Notamment avec les frondeurs. Le retour de Nicolas Sarkozy aux avant-postes devrait donc permettre de clarifier les positions et d’offrir deux options aux Français.

Et dans le match qui va s’engager, c’est Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui a été chargé de défier Nicolas Sarkozy en lui proposant un débat, entre chefs de parti. Une manière de cantonner l’ancien président de la République à son nouveau statut, celui de président de l’UMP. Pour Olivier Faure, Nicolas Sarkozy doit « assumer » cette situation.

Son principal contradicteur ne sera pas François Hollande qui n’a aucun intérêt à se livrer à un « mano a mano » avec lui. Reste Manuel Valls, qui avait manifesté son envie d’en découdre avec Nicolas Sarkozy lors d’un débat avant son élection à la présidence de l’UMP, et qui pourrait être tenté de l’affronter.

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