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XVe Sommet de la Francophonie : Ali Bongo plaide pour une transformation de l’espace francophone

Ali Bongo, en conversation avec Macky Sall et Abdou Diouf, le 29 novembre 2014  à Dakar. © DCP
Ali Bongo, en conversation avec Macky Sall et Abdou Diouf, le 29 novembre 2014 à Dakar. © DCP
Au cours de la cérémonie d’ouverture de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le Français en partage, le 29 novembre dernier à Dakar (Sénégal), le président de la République a appelé ses homologues à la transformation de l’espace francophone.

Considéré comme un espace d’échange dont les membres ont en partage la langue et les ambitions de développement, l’image actuelle de la Francophonie paraît dépassée voire démodée au goût du président de la République, qui est intervenu le 29 novembre dernier, au cours de la cérémonie d’ouverture du XVe Sommet de la Francophonie. Pour Ali Bongo qui a rendu hommage à l’ancien secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, pour les avancées enregistrées sous son mandat, il demeure que des efforts doivent être faits pour donner à l’institution une nouvelle vision, élargie à d’autres domaines, notamment l’économie. «Pour nous Africains, la Francophonie doit être un espace culturel dynamique, mais aussi un espace économique», a-t-il lancé, appelant à des échanges plus soutenus entre pays de la même communauté linguistique.

La transformation de l’espace francophone, à l’entendre, nécessite donc que dirigeants et garants de sa promotion mettent en place des stratégies en vue d’«offrir aux jeunes et aux femmes d’Afrique des raisons d’espérer». D’autant que la présente édition, organisée sous le thème «Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement», donne l’occasion de définir les actions concrètes afin de permettre aux deux classes de faire face aux défis du moment. Pour cela, a-t-il soutenu, il faut que le Français devienne «une langue des affaires». Un pari difficile mais pas impossible. Et pour y parvenir, le président de la République milite pour l’acceptation et l’intégration d’autres langues. Aussi, propose-t-il de tendre vers «un multilinguisme assumé».

Si ce discours a suscité de l’étonnement de la part des inconditionnels de la langue française, il s’est néanmoins voulu courageux. Parlée par une communauté de 274 millions quand 116 millions d’individus à travers le monde l’apprennent encore, la langue française reste beaucoup moins forte face à d’autres, à l’instar de l’Anglais. Accepter le multilinguisme ou le bilinguisme apparaît comme un gage de réussite pour les peuples francophones : c’est l’avenir de l’espace francophone, a-t-il lancé, avant de conclure en invitant ses pairs à «une prise en compte impérative de la dimension économique» de son appel.

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