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Polémique sur les origines d’Ali Bongo Ondimba : le journal Le Monde contredit les affirmations de Péan

«Présenté comme ayant été retrouvé à la mairie de Brazzaville, ce document attesterait qu'Ali Bongo est le fils naturel de son père Omar. Les deux hommes ont changé de prénom lors de leur conversion à l'islam.» © © DR | lemonde.fr
«Présenté comme ayant été retrouvé à la mairie de Brazzaville, ce document attesterait qu’Ali Bongo est le fils naturel de son père Omar. Les deux hommes ont changé de prénom lors de leur conversion à l’islam.» © © DR | lemonde.fr
Le livre « Nouvelles affaires africaines » de Pierre Péan a soulevé, au Gabon et à l’international, une vague de réactions et de questions quant aux affirmations qui y sont faites. Cet après-midi, le journal français Le Monde, est revenu sur l’un des points les plus sensibles de « l’affaire Péan » : les origines du Président gabonais.

Dans un article paru cet après-midi du 2 décembre 2014, le journal français soulève un certain nombre de questions quant aux affirmations faites par Pierre Péan dans son livre « Nouvelles affaires africaines » paru il y a deux mois.

Dans cet ouvrage qui a suscité de nombreuses et que beaucoup ont qualifié de « torchon opportuniste », le journaliste français affirme qu’Ali Bongo Ondimba ne serait pas d’origine gabonaise. Il aurait été adopté par feu Omar Bongo à l’époque de la guerre du Biafra au Nigéria et n’aurait donc pas, à ce titre, de légitimité en tant que président du Gabon. Car en effet, la Constitution gabonaise prévoit, dans son article 10, qu’un Gabonais d’origine étrangère ne saurait se présenter à l’élection présidentielle, pas plus que sa descendance jusqu’à la 4ème génération.

Mais cette thèse selon laquelle le Président gabonais aurait usurpé sa place à la tête du pays, du fait de ses origines étrangères, le journal Le Monde n’y croit pas une seule seconde.

Il en veut pour preuve, des documents qui lui seraient parvenus, notamment le registre de naissance de la mairie de Brazzaville dans lequel l’on a pu retrouver la déclaration de naissance de l’enfant Alain Bernard, devenu plus tard Ali.

« Le neuf février mille neuf cent cinquante neuf à une heure quarante cinq minutes, est né à l’hôpital général : Alain Bernard (…) de Albert Bongo (…) qui déclare le reconnaître et de : Joséphine Kama (…). Dressé le dix février mille neuf cent cinquante neuf à onze heures, sur la déclaration du père de l’enfant… », révèle Le Monde, reprenant la déclaration de naissance retrouvée à la mairie de Brazzaville au Congo.

Autre argument avancé par le journaliste Cyril Bensimon, auteur de l’article publié sur le site Le Monde.fr, une photo datant de 1963 sur laquelle on peut voir le jeune Alain Bernard, accompagné de sa mère Joséphine et de plusieurs membres de la famille Teale.

« C’était en 1963, j’avais 13 ans. Notre père était venu nous rendre visite dans le Loiret où nous étions élevés avec mon frère par la famille Imbault. Il était venu avec tonton Albert qui n’était pas encore président de la République, et tata Joséphine. C’est ainsi que nous les appelions. C’était la première fois que je voyais le petit Alain Bernard. Il devait avoir 4 ans ou 4 ans et demi. C’est tonton Albert qui a pris la photo », témoigne Michel Teale, fils du général Teale qui était à l’époque, aide camp du président Léon Mba.

« Si quelqu’un peut contester ce que je dis, qu’il vienne me contredire », renchérit-il.

A l’annonce de la découverte du registre de naissance qui atteste que l’actuel président du Gabon ne serait pas, comme le prétend Pierre Péan, d’origine biafraise, ce dernier a tôt fait de venir contredire ce document, attestant qu’il s’agirait d’un faux, établi par le maire de Brazzaville qui n’est autre que le gendre de Denis Sassou, président congolais.

« Connaissant les très mauvaises relations qui existent entre Denis Sassou et Ali Bongo, pourquoi le premier cité aurait-il accepté de faire une telle faveur à son homologue gabonais ? », s’interroge le média français.

Poursuivi pour diffamation et déclarations mensongères, Pierre Péan devra désormais apporter les preuves de ses affirmations, et non plus se contenter de bruits de couloir, tel qu’il l’a toujours fait jusqu’à présent.

A suivre…

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