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Crise socio-politique : Et Léon Tuam s’en mêle…

Léon Tuam. © africapresse.com
Léon Tuam. © africapresse.com
L’activiste des droits Humains et écrivain Camerounais s’invite dans la crise gabonaise à travers un plaidoyer en faveur du dialogue et de la tolérance.

Quoi qu’en disent les gouvernants, la situation socio-politique que traverse le pays semble préoccupante. Pour Léon Tuam, elle exige de la vigilance et du patriotisme autant de la part des populations que du président de la République. Selon lui, les jours à venir peuvent conduire à une explosion sociale voire au chaos. Le Gabon n’aura donc de salut et d’avenir que grâce à la bonne foi et la bonne compréhension des questions par ses enfants. Autrement dit, seules la maturité et la capacité à prévenir les crises peuvent éviter le pire. «Si je me permets de joindre ma voix à celles d’autres fils et filles du continent, c’est pour demander aux citoyens gabonais d’emprunter la voie de la raison et de la sagesse, de scruter calmement la crise politique actuelle, de s’interroger pourquoi ceci ou cela maintenant, pourquoi ceci aujourd’hui et non hier, et de se demander ce que gagnera le pays dans ce chaos latent qui fonce intrépide sur leur pays», indique l’activiste des droits Humains et écrivain camerounais, qui invite à taire les émotions et passions pour analyser froidement la situation actuelle.

Se disant neutre, Léon Tuam débute sa tirade en s’accordant à l’idée qu’Ali Bongo a commis bien des erreurs depuis son accession au pouvoir. Pêle-mêle, il cite «ses dépenses et générosités faramineuses inutiles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, ses choix spirituels, son goût excessif pour le luxe, la négligence du social (eau, logement, santé, primes, emplois, etc.)». «Mais le président gabonais change positivement pour les Gabonais, et il est encore temps pour les Gabonais de comprendre», estime-t-il.

Si les récriminations faites au président de la République paraissent légitimes à l’analyse de l’écrivain, il en ressort tout de même, que les tensions multidimensionnelles et sectorielles qui se font jour découlent, à ses yeux, d’une «disgrâce» certaine d’Ali Bongo. «Les patriotes gabonais doivent se demander pourquoi le président Ali Bongo, hier soutenu aux armes et mis au pouvoir par la France contre le gré de certains Gabonais, est aujourd’hui la bête à abattre par la même France», interroge Léon Tuam. Et de poursuivre : «Les Gabonais doivent comprendre que les débats et les ébats épileptiques que multiplient certains medias français, journalistes et multinationales sont tout simplement des signes forts que le président Ali Bongo refuse désormais de sacrifier sans vergogne son peuple sur l’autel des intérêts étrangers».

Pour l’activiste des droits de l’Homme, l’opposition gabonaise n’est pas exempte de tout reproche dans cette stratégie de déstabilisation initiée par la «France affairiste et maffieuse». «C’est une opposition politique qui, à mon avis, n’en est pas une parce que sans véritables opposants patriotes prêts à défendre les vrais intérêts et la souveraineté du peuple gabonais pour l’érection d’un Gabon juste, plus fort et libre. Il s’agit donc d’une opposition-marionnette (dont la plupart des leaders ont travaillé jadis avec le défunt Bongo) qui se cherche égoïstement une place au soleil en s’appuyant sur le peuple, la France et les mensonges de tout acabit», souligne-t-il. Pas sûr que cela plaise. Pas sûr que Léon Tuam se soit appliqué ce qu’il professe…

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