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21 pointes d’ivoire saisies sur l’axe Makokou-Lalara

ivoireLa faune gabonaise ne cesse de subir chaque jour des pressions anthropiques malgré les quelques arrestations et les campagnes de sensibilisation visant à protéger son patrimoine environnemental. Et, les éléphants suscitent toujours un intérêt très particulier pour les braconniers et les trafiquants, très hauts placés parfois, à cause de son ivoire dont le prix attise les envies. La vigilance des Forces de l’ordre, même en période des fêtes et le devoir professionnel a une fois de plus démontré la menace qui pèse sur ces espèces emblématiques.

En date du 26 décembre 2014 aux environs de 3 heures du matin, lors d’un contrôle de routine au poste de contrôle du village Yen sur l’axe Makokou-Lalara, La brigade de gendarmerie du peloton appuyée par celle de regroupement de Bouée a arrêté deux trafiquants : Sieurs EL HADJE INOUA et NTONGA ASSOUMAN, cerveau du groupe, en possession de 21 pointes et 09 morceaux d’ivoire. Un total de plus de 110 kg d’ivoire saisis et dissimulés dans un véhicule de marque NISSAN, immatriculé 7649-G9B. Cela correspond à près d’une quinzaine d’éléphants tués.

Leur complice SAIDOU ABOUBAKAR, venu avec 2 324 000 Fcfa pour tenter de corrompre les gendarmes avec la promesse de rajouter 2 500 000 FCFA, sera lui aussi arrêté et les sommes saisies. EL HADJE INOUA, NTONGA ASSOUMAN et SAIDOU ABOUBAKAR ont été déférés devant le Procureur de la République près du Tribunal de Makokou, le 29 décembre 2014, avec tous les ivoires saisis et l’argent de la tentative de corruption. On ne peut que féliciter l’intégrité et l’efficacité des gendarmes ayant accompli cette action. C’est un exemple à suivre pour tous les autre Officiers de Police Judiciaire du pays.

Après les avoir entendus, une information judiciaire a été ouverte et les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Rappelons que la chasse, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées ou de leurs produits sont interdits selon les dispositions de l’article 92 du code forestier et que tout contrevenant s’expose à des peines allant jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et une amende de 10 millions maximum. Sans oublier le délit de corruption qui expose leurs auteurs à une peine de 10 ans maximum et une amende de deux millions conformément à l’article 145 du code pénal gabonais.

Carl FANGA

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