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Le domicile de Jean Ping vandalisé

Jean Ping, au 2è plan, avec les jeunes vandales arrêtés par ses voisins. © Gabonreview
Jean Ping, au 2è plan, avec les jeunes vandales arrêtés par ses voisins. © Gabonreview
Des jeunes gens ont été appréhendés par les riverains alors qu’ils étaient en train de vandaliser le domicile de Jean Ping dans la matinée du 12 janvier courant.

C’est un réveil pour le moins inhabituel qu’ont eu Jean Ping et ses voisins du quartier Charbonnages dans le premier arrondissement de Libreville, le 12 janvier 2015. Tôt dans la matinée, un groupe de plusieurs jeunes a investi les abords de son domicile dans le but d’en découdre, ou du moins de lui faire entendre leur mécontentement. Pour ce faire, ces jeunes, dont une quinzaine a été appréhendée par des riverains, ont, pour certains d’entre eux, décidé d’exprimer leur ressentiment sur les murs de sa barrière, où l’on pouvait lire : «Ping chien», «Ping dégage».

Pourtant, de la version de Kassa K., un des présumés vandales, sa présence au domicile de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) était motivée par de bonnes intentions. Il raconte : «Un de mes aînés au quartier m’a appelé pour qu’on se retrouve ce matin (12 janvier 2015) pour aller à un meeting. Ils sont venus me réveiller tôt ce matin et nous ont transportés en bus. Mais à notre arrivée sur les lieux du meeting, plusieurs personnes étaient déjà en train de jeter des pierres, des bouteilles, des casiers et des fûts en métal en direction du domicile de Jean Ping.» Pour le jeune vandale présumé, l’ordre de se rendre à cet endroit émanait d’un certain Charly, habitant Alenakiri, qu’un autre a dit être «proche des hommes du pouvoir». Pour un troisième vandale présumé, le prétendu commanditaire leur aurait proposé 5000 francs à chacun pour ce «rassemblement» pour le moins matinal. Des casiers de boissons, des chaises et des bananes brûlés devant le portail de l’ancien ministre des Affaires étrangères en guise d’animation pour un meeting ? Difficile à croire. Pourtant les jeunes individus sont unanimes : «Il s’agissait d’un rassemblement non violent.»

Or, selon le propriétaire des lieux qui a tôt fait d’appeler ses compagnons du Front de l’opposition pour l’alternance, aucun meeting ni rassemblement quelconque n’avait été prévu ni même envisagé à son domicile, et surtout pas de si bonne heure. «Ils étaient entre 300 et 350 personnes. Ils avaient une banderole demandant la libération des jeunes interpellés lors de la manifestation de Rio, ils ont tout cassé. Comme vous pouvez le voir, ils ont cassé la caméra de surveillance, les lampadaires, ils ont mis le feu ici, ils ont lancé les cailloux partout. Les vitres sont brisées comme vous pouvez le constater vous-mêmes. C’étaient des gens qui vociféraient alors que la gendarmerie était à 100 pas. Elle était du côté du Lycée Français. Elle n’a rien fait pour les en empêcher. Bien au contraire», a laissé entendre Jean Ping.

Qui aurait donc eu l’idée d’une telle manifestation ? Si les sympathisants et autres partisans de l’opposition imputent d’ores et déjà ces actes de vandalisme au pouvoir en place qui, disent-ils, «veut tuer les leaders de l’opposition un à un», rien ne permet de confirmer leurs allégations. Qu’à cela ne tienne, après le compteur électrique vandalisé à la permanence de Jean Eyeghe Ndong à Nkembo dans le deuxième arrondissement de Libreville, la violation du domicile de Jean Ping vient confirmer le danger que courent les leaders de l’opposition. Même si pour d’autres, dont un résident des Charbonnages, «rien ne dit qu’ils ne sont pas eux-mêmes les auteurs de ces prétendues attaques, comme une façon pour eux de tromper l’opinion nationale et internationale». En tout cas, les présumés vandales ont été conduit au siège de la Police judiciaire pour tirer les choses au clair.

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