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Gabon/tension : Une jeunesse sans rêve ?

Jean Ping, au 2è plan, avec les jeunes vandales arrêtés par ses voisins. © Gabonreview
Jean Ping, au 2è plan, avec les jeunes vandales arrêtés par ses voisins. © Gabonreview
Les jeunes qui ont pris d’assaut le domicile de Jean Ping lundi semblent avoir vendu leur conscience aux hommes politiques et n’auraient pas de vision pour leur propre avenir. Ils ont choisi de risquer leur vie pour un billet d’argent de faible valeur.

Les faits qui se sont produits dans la matinée de lundi au domicile de Jean Ping, opposant gabonais et ancien président de la commission de l’Union Africaine, semblent dévoiler au mieux « la main noire » dont tout le monde parle mais dont personne n’ose désigner clairement. Au Gabon, les jeunes qui posent des actes comme celui d’hier et comme ceux qui se déroulent à l’université Omar Bongo, sont soupçonnés d’être manipulés par des hommes politiques. Ceux-ci leurs donneraient une somme d’argent pour semer le trouble dans une manifestation publique, pour une contremarche, pour faire le nombre dans un meeting ou pour perturber les cours à l’UOB.

Les jeunes appréhendés par les amis de Jean Ping ont avoué s’être enrôlés pour participer à un meeting supposé se tenir aux charbonnages, un quartier urbanisé du premier arrondissement de Libreville. Transportés par des taxi-bus, le rassemblement aurait été prévu pour 7h, une heure où ces jeunes devraient être au lycée, à l’université ou autre école. La plupart avait entre15 et 25 ans et semble-t-il ignorait le véritable plan de ce rassemblement.

Si la lumière n’a pas encore été faite sur le principal auteur de ce rassemblement, une chose paraît certaine, celui qui a convoqué ces adolescents n’a aucun souci sur l’avenir de cette partie de la jeunesse gabonaise. Des jeunes visiblement oisifs puisqu’ils ont choisi d’aller à une manifestation dont ils ignoraient le but pour la modique somme de 5000 FCFA. Cet argent gaspillé et dont la provenance peut-être mise en cause aurait pu servir à financer la scolarité d’un ou plus, parmi ces jeunes.

Après le groupe de jeunes qui voulu barrer la route aux membres du front uni de l’opposition sur la route du tribunal de Libreville le 13 novembre 2014, jour du dépôt de leur plainte contre le président de la République, et que les gendarmes réussirent à disperser, l’action de ce nouveau groupe semble dévoiler à quel degré la pauvreté a gangrené le rêve de la jeunesse gabonaise. Une jeunesse qui apparaît plus que jamais à la merci des manipulations politiques, et qui semble avoir avalé toutes les gouttes d’espoir qui restaient dans sa gourde de l’avenir.

Georges-maixent Ntoutoume

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