Décidément, le climat socio-politique n’est pas à l’apaisement. Après les émeutes du 20 décembre dernier ayant abouti à la mort d’un jeune homme, les actes d’intimidation se sont multipliés jusqu’à la récente attaque contre le domicile de Jean Ping. Ces actes de vandalisme n’ont même pas encore été élucidés que la résidence secondaire d’un autre leader de l’opposition a également été l’objet d’une intrusion. «Plusieurs individus non identifiés se sont introduits dans ma résidence d’Ewong à Bitam pour y poser des actes de vandalisme», fait savoir Luc Bengone Nsi sur son compte Facebook. «Ces derniers ont saccagé de nombreuses portes et fenêtres mais n’ont rien dérobé. Ces actes ressemblent beaucoup à ceux effectués récemment à la résidence du président Jean Ping. Je pense que ce sont des tentatives d’intimidation dans le but d’effrayer le peuple gabonais et les leaders que nous sommes. Toutefois, ne nous laissons pas intimider par ce genre d’actes et continuons à nous battre pour délivrer notre cher pays le Gabon», précise le président du Mouvement de redressement national.
Luc Bengone Nsi est connu pour être celui qui, dès 2009, a contesté l’état-civil d’Ali Bongo, émettant des réserves sur la sincérité de son acte de naissance tout en semant le doute sur son éligibilité. Alors que l’opposition laisse entrevoir un nouveau meeting (pour le 20 janvier prochain ?), d’aucuns y voient un lien de cause à effet. «Ceci peut également expliquer cela», peut-on lire sur les réseaux sociaux où l’on se dit convaincu que «certains ne sont pas prêts de voir l’opposition organiser un meeting, même pacifique. Ils ont trop peur de ce qui en sortira».
