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Hollande et Valls font un bond record de popularité, après les attentats

Le président François Hollande devant le siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo. REUTERS/Christian Hartmann
Le président François Hollande devant le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
REUTERS/Christian Hartmann
Salués pour leur gestion de la crise terroriste, François Hollande et Manuel Valls enregistrent des gains de popularité sans précédent, d’une vingtaine de points selon deux sondages, une embellie exceptionnelle mais sans doute pas durable.

Le rebond du président est d’autant plus frappant que sa cote de popularité se situait jusqu’ici à un plancher historique. Sa cote reste toutefois négative (en gros 60% contre et 40% pour). En revanche, celle de Manuel Manuel Valls redevient positive.

Le couple exécutif a été omniprésent depuis le 7 janvier et l’attentat jihadiste qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo. Empathie et réactivité qui leur ont valu des sondages flatteurs émanant de divers instituts: BVA, Odoxa, CSA…

Publiées lundi, les enquêtes Ifop-Fiducial (pour Paris Match et Sud Radio) et Ipsos-Le Point marquent une rupture.

Selon Ifop, le chef de l’Etat gagne en un mois 21 points d’approbation de son action, et il progresse de 20 dans l’étude Ipsos. M. Hollande retrouve 40% de popularité (Ifop), et 38% chez Ipsos. En décembre 2012, il avait décroché pour une descente aux enfers qui l’avait fait toucher un plancher de 18%, selon Ifop.

Le Premier ministre grimpe de 17 points dans le sondage Ifop, à 61%, et de 23 points dans celui d’Ipsos, à 59%.

C’est un rebond inédit dans l’histoire des enquêtes politiques (l’Ifop réalise des baromètres depuis 1958).

« Phénomène rarissime », commente Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’institut. « Le seul cas analogue est François Mitterrand gagnant 19 points de satisfaction au moment de la guerre du Golfe entre janvier 1991, quand il déclare que les armes vont parler, et la prise de Koweït City en mars ».

Pour l’UMP, il ne s’agit cependant que d’une « bulle spéculative qui, comme toutes les bulles spéculatives, a vocation à éclater quand on reviendra dans une période plus classique » avec, au premier plan, « les questions économiques et sociales, comme le chômage ».

L’Elysée la joue modeste. Le chef de l’Etat, y dit-on, se sait « attendu avant tout sur la question des résultats économiques et sociaux et sur sa capacité à susciter une confiance dans l’avenir ».

Le sondage est toutefois riche de surprises: le chef de l’Etat empoche logiquement 30 points chez les sympathisants socialistes, mais pour la première fois, il gagne du terrain – et beaucoup – chez les partisans de l’UMP (+16) et du FN (+17). Un constat fait également par Ipsos.

– ‘Le +Hollande bashing+, c’est fini’ –

Dans l’enquête Ifop, François Hollande coche toutes les cases: +13 points en un mois pour la défense des intérêts de la France à l’étranger, +12 pour la vérité dite aux Français, autant pour la proximité… Même le domaine économique et social est concerné, avec +7 points de confiance, bien qu’aucun indicateur économique n’ait entre-temps porté à l’optimisme, avec notamment une hausse continue du chômage.

Les Français étaient 14% à souhaiter sa réélection. Ils sont 23% après la période récente.

Manuel Valls, qui avait connu une notable érosion d’approbation, se retrouve à 61%. En avril 2014, il était à 58% et était tombé à 44%. « Les Français ont vu en lui un homme d’Etat », selon M. Dabi, près d’une semaine après le discours, unanimement salué, du Premier ministre à l’Assemblée.

A la question « Doit-il jouer un rôle important à l’avenir? », les Français disent oui à 71% (+15 points). Et 42% (+13) estiment désormais qu’il est « capable de sortir » le pays « de la crise ».

Embellie ou feu de paille? Pour Frédéric Dabi, « c’est une parenthèse qui va rester provisoire, car l’économie va revenir au galop et c’est au cœur des préoccupations » de l’opinion.

De surcroît, « on est à une soixantaine de jours des départementales qui vont refabriquer du clivage gauche-droite », ajoute le politologue.

Pour le politologue Thomas Guénolé, « avant les attentats, François Hollande n’était pas respecté en tant que président, y compris dans son propre camp ». « On en était à se demander: va-t-il finir le quinquennat? Je pense que le +Hollande bashing+, c’est fini. »

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