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L’«appel à la mobilisation républicaine» de l’UPG

Le directoire de l’UPG Loyaliste. © D.R.
Le directoire de l’UPG Loyaliste. © D.R.
Pour l’année 2015, l’Union du peuple gabonais (UPG), souhaite passer à la vitesse supérieure, en usant de la loi et de la mobilisation des citoyens gabonais pour «le départ d’Ali Bongo».

Dans son combat pour l’alternance, l’Union du peuple gabonais (UPG) dit opter pour le droit et le respect de la loi, qui s’imposent à tous, aussi bien aux simples citoyens qu’aux responsables politiques. A cet effet, pour l’année 2015, la branche dirigée par Jean de Dieu Moukagni-Iwangou prévoit de s’attaquer à la majorité sur le terrain de la mobilisation citoyenne qu’elle dit reconnue voire imposée par la Constitution, dès lors que celle-ci est bafouée. Et sur ce sujet, l’UPG semble avoir beaucoup à reprocher au camp présidentiel.

De fait, le week-end écoulé, cette formation politique a lancé un «appel aux citoyens gabonais à la mobilisation républicaine», sur fond d’attachement à la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, à la Charte africaine des droits de l’Homme et davantage à la Charte nationale des libertés de 1990. L’appel, qui est adressé à tous les citoyens, est inscrit dans un document que chaque individu intéressé devra signer. Il vise «le départ d’Ali Bongo», accusé de «flagrante violation de la Constitution par effet combiné des articles 12 et 14a». Si l’article 12 dispose que «lors de son entrée en fonction, le président de la République en prêtant serment est soumis au respect et à la défense de la Constitution», les militants de l’UPG dénoncent l’absence d’un vice-président de la République depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo. Une absence qu’ils perçoivent comme une violation de l’article 14a de la Constitution. «Dans ce chapitre qui contraint au président de la République le respect de la Constitution sans transiger, aucune disposition de la Constitution ne lui autorise le gel du poste de vice-président», peut-on lire dans le document de l’appel.

Ainsi, en plus de la violation de l’article 10 de la Constitution brandie depuis plusieurs semaines par de nombreux acteurs politiques nationaux, l’exhumation du sujet relatif au poste de vice-président de la République devrait susciter de nouvelles tensions. Même si pour certains, le sujet est passé de mode. En effet, cinq ans après l’accession au pouvoir d’Ali Bongo, l’évocation de cette absence, que d’aucuns avaient déjà critiqué, peut paraître curieuse. Mais, existe-t-il une prescription en la matière ? Y a-t-il une date de péremption ? Existe-t-il un délai au-delà duquel, une violation de la Constitution peut être entérinée et passée par pertes et profits ? Visiblement, l’UPG ne le pense pas, qui entend mobiliser sur ce sujet comme sur d’autres, à travers des sit-in, marches populaires et des meetings organisés dans tout le pays. L’on attend désormais les résultats dudit «appel aux citoyens gabonais».

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