spot_imgspot_img

Religion : Suspicion autour de la veillée de prière pour le Gabon

Georges Bruno Ngoussi, le 24 janvier 2015 à Libreville. © Gabonreview
Georges Bruno Ngoussi, le 24 janvier 2015 à Libreville. © Gabonreview
Se refusant à prendre part à ce vaste recueillement prévu pour le 1er février prochain, le pasteur Georges Bruno Ngoussi accuse les organisateurs d’«avoir reçu de l’argent» pour cette initiative.

Ces dernières semaines, et notamment depuis l’annonce par un groupe de responsables d’églises dites charismatiques et de réveil d’une veillée de prière nationale en vue de l’apaisement du climat de tension qui prévaut dans le pays, les relations entre pasteurs, évêques et autres prophètes sont loin d’être restées aussi amicales que d’antan. L’on s’épie et s’accuse désormais de choses diverses au sujet de «la vraie origine» de cette initiative. En effet, alors que le 23 janvier dernier, des responsables d’églises ont sollicité du ministre de l’Intérieur l’autorisation d’occuper l’espace public, des voix dissonantes n’ont pas tardé à se faire entendre. Certains responsables d’églises, à l’instar de Georges Bruno Ngoussi, souhaitent ne pas y prendre part.

Au sujet de cette initiative, qui entend mobiliser plus de 10 000 personnes à partir du 1er février 2015, pour une durée de trois jours, le responsable de l’«Eglise internationale de Nazareth» n’a pas caché sa désapprobation. Il a eu le mot dur à l’encontre des organisateurs de la veillée de prière nationale, qu’il accuse d’«avoir reçu de l’argent». «Ceux qui vont prier le 1er février ne vont pas prier Dieu», a-t-il lancé. Pour lui, «Dieu a déjà tout donné au Gabon, il lui a montré la voie à suivre. Il reste aux Gabonais de mettre en œuvre ses enseignements s’ils veulent sortir de cette situation de trouble».

L’ancien candidat à la présidentielle anticipée de 2009 soutient que «lorsqu’on va prier parce qu’on a reçu de l’argent pour le faire, ce n’est plus Dieu qu’on suit». Alphonse Ndjimba, Christian Mavioga, Anna Claudine Ayo et Yves Moreau, entre autres, agiraient-ils à la demande, sur commande ? Obéiraient-ils à un bord politique précis ? Bien que l’engagement politique de Christian Mavioga et ses liens matrimoniaux avec Anna Claudine Ayo soient connus comme le loup blanc, on a envie de ne pas le croire. Pourtant, le doute subsiste désormais. Et de l’avis de certains, la majorité ne serait pas très éloignée de cette initiative, qui devrait passer pour une sorte de «rassemblement du peuple gabonais en soutien au président de la République» diffusé sur les médias nationaux et internationaux. Pour l’heure, rien ne permet d’accorder du crédit à une telle lecture des choses. D’autant que les organisateurs de la veillée soutiennent le faire uniquement pour le Gabon et toutes les personnes vivant sur le territoire national.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES