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Communication : Statu quo à Africa n°1

 Africa N°1, Libreville, Gabon. © Gabonreview

Africa N°1, Libreville, Gabon. © Gabonreview
Les dernières rencontres entre les autorités publiques et le syndic de la radio panafricaine, écrasée par des difficultés d’ordre économique et logistique depuis plusieurs années, n’ont accouché de rien ou presque.

Sur les 10 principaux points de revendication émis par les agents d’Africa n°1, il en est qui sont plus prioritaires que d’autres, et dont la satisfaction semble moins difficile que les autorités publiques ne le croient. C’est du moins ce que pense le personnel de la radio panafricaine, jadis une fierté pour le Gabon et le continent africain. Depuis le lancement de leur mouvement de grève, le 17 décembre dernier, rien ou presque n’a été véritablement été mis en œuvre pour soulager l’attente des agents de la radio dont certains disent crouler sous les dettes, en raison du nombre de mois sans salaire. Aussi, pointent-ils un fait : le redressement judiciaire lancé depuis trois ans.

Pourtant, si la plupart des agents critiquent «un redressement judiciaire qui s’éternise», plutôt confiant et visiblement certain que tout rentrera dans l’ordre très bientôt, le syndic affirme ne pas avoir d’inquiétude, d’autant qu’une commission y travaille ardemment. «Ce n’est qu’une question de temps», lance-t-il, avant d’ajouter : «J’assiste au quotidien la direction générale, et les mesures qui sont engagées dans le cadre du redressement et du redéploiement sont de nature à avoir un réel espoir». Ne goûtant pas forcément à l’optimisme affiché par le syndic, un agent dont les propos passe en boucle sur la radio interpelle et accuse : «Quand on met en place un redressement judiciaire, le syndic doit rendre un rapport à terme. Or trois ans après, il y a eu un premier syndic qui a fait un travail. Si l’autre syndic a pris le relai, c’est que le rapport devrait être prêt, et il faut qu’il le rende parce que c’est un facteur bloquant pour la marche de l’entreprise.»

Africa n°1, une radio vouée à disparaître ? Le syndic «prédit» que «non», et un autre agent rétorque : «L’Etat n’a pas intérêt à payer indéfiniment les salaires dans une entreprise qui n’a pas de perspectives.» Pour l’heure, si le personnel qui poursuit sa grève après l’échec d’une récente rencontre avec le ministre de la Communication, exige au plus vite le payement des arriérés de salaires, il avoue une bonne volonté de la part du Comité de privatisation, qui voit notamment dans le budget de fonctionnement alloué par l’Etat à la radio un moyen de réduire la souffrance des agents. Avec l’épineux dossier relatif au paiement des indemnités des anciens agents de la CFG à Port-Gentil, le dossier de la radio panafricaine devrait occuper Félix Onkéya, le secrétaire du Comité de privatisation, durant l’année 2015.

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