spot_imgspot_img

Marche de l’opposition : Les raisons d’un apparent échec

Des membres du Front de l’opposition en réunion «stratégique». © D.R.
Des membres du Front de l’opposition en réunion «stratégique». © D.R.
Perçue comme le premier acte de «défiance» annoncé par le Front de l’opposition pour l’alternance, la marche vers l’Assemblée nationale, le Sénat et la Primature n’a pas tout à fait eu le succès escompté. Les dessous de son organisation…

Présenté comme l’un des mouvements les plus déterminants de ce début d’année, qui aurait permis au Front de l’opposition pour l’alternance de mettre plusieurs responsables d’institutions face à leurs responsabilités, la marche en direction de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Primature, annoncée le 27 janvier dernier, n’a pas bénéficié de la mobilisation escomptée. Militants et sympathisants ont semblé craindre les représailles des forces de l’ordre, qui avaient au préalable été disposés dans les lieux dits stratégiques. Une mesure préventive perçue comme une «attaque» et une volonté d’étouffer les revendications de l’opposition, dont la principale reste le départ d’Ali Bongo, accusé d’avoir «violé la Constitution».

Alors que l’on s’attendait à voir devant les trois institutions visées une foule compacte et déterminée, la journée du 29 janvier courant a été plus ou moins calme. Alors que la marche avait été programmée aux environs de 10 heures, l’on rapporte que la veille, «quatre personnes dont trois officiers de police judiciaire et un huissier de justice» ont tenté de rencontrer Jean Ping à son domicile. Prétexte ? Le dépôt d’un document juridique de la part de l’avocat d’un conseiller du président de la République. Si l’ancien président de la Commission de l’Union africaine n’a pas souhaité souscrire à ce qu’il a perçu comme une ruse, d’autant, dit-on, que les quatre individus étaient arrivés à bord d’«un véhicule blanc de marque Prado, avec une immatriculation dissimulée», l’insistance des mêmes individus le lendemain, a quelque peu perturbé le chronogramme établi par les membres du Front de l’opposition pour l’alternance.

Et pourtant, selon Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, l’un des initiateurs de la marche, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un mouvement non-violent en direction d’institutions dont le rôle dans la convocation de la Haute cour de justice est avéré. Il s’est notamment agi de déposer à l’attention de Guy Nzouba Ndama, Rose Francine Rogombe et Daniel Ona Ondo «une note» sur «la mise en accusation d’Ali Bongo, président de la République et des consorts», afin qu’ils désignent trois députés et trois sénateurs devant composer au plus vite la juridiction de jugement qui statuera sur «le cas Ali Bongo».

De même, l’initiative du Front de l’opposition pour l’alternance visait à adresser une deuxième lettre de relance à l’endroit de Me Okandji, greffier en chef de la Cour de cassation ès qualité de greffier en chef de la Haute cour de justice qui, regrette l’opposition, est muré dans le silence depuis le 19 novembre et le 12 décembre 2014, dates du dépôt de la saisine et de la première lettre de relance. Au regard du silence opposé par l’autorité interpelée, nul ne parie désormais sur une prompte réponse des trois derniers.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES