Les chefs d’Etats de la CEEAC réunis lundi à Yaoundé en sommet extraordinaire, ont annoncé une aide d’urgence de cinquante milliards de FCFA, pour le financement de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram, selon la Direction de la communication présidentielle (DCP).
« Nous nous engageons à apporter dans l’immédiat un soutien actif et multiforme au Cameroun, au Tchad et à tout autre Etat membre de la Communauté qui serait affecté par les actions du groupe terroriste Boko Haram, notamment l’assistance militaire, financière, logistique et humanitaire », ont-ils dit.
Dans leur déclaration, les chefs d’Etats se sont opposés aux « prétentions injustifiables » des terroristes et ont prévu la mise en place d’un fonds de soutien multidimensionnel dans les domaines de la logistique, de l’assistance humanitaire, de la communication et des actions politico-diplomatiques, ainsi qu’un renforcement de la surveillance des territoires pour « couper les réseaux de ravitaillement de la secte Boko Haram ».
Les chefs d’Etats de la CEEAC entendent associer d’autres espaces communautaires dans la lutte contre ladite secte. Aussi, conscients de l’urgence de s’unir face à la menace Boko Haram, envisagent-ils une coopération active avec la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Ils interpellent également l’organisation des nations unies (ONU) et tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine, sur l’éventualité de transformer la RCA en zone de repli ou de ravitaillement dans la lutte contre le terrorisme.
Le sommet extraordinaire de la CEEAC appelle donc les Nations unies à prendre les « dispositions appropriées pour la sécurisation de ce triangle par la mission des nations unies pour la sécurité en Centrafrique (MINUSCA) ».
