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Revendications sociales : Pas de revalorisation du Smig et du point d’indice

Denise Mekam’ne, porte-parole du gouvernement
Denise Mekam’ne, porte-parole du gouvernement
A l’issue des discussions engagées le week-end dernier avec les partenaires sociaux, le gouvernement a rendu ses conclusions marquées notamment par une fin de non recevoir autour du point sur la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel de garantie (Smig) et de la valeur du point d’indice.

A la demande du chef de l’Etat, la commission paritaire composée de membres du gouvernement, de la présidence de la République et des représentants des organisations syndicales, s’est réunie le week-end dernier à Libreville avec en ligne de mire : l’examen des points de revendications des partenaires sociaux. Notamment le règlement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) au titre du 4e trimestre 2014, le relèvement de la valeur du point d’indice de 425 à 750 au minimum et 1500 au maximum, l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel de garantie (Smig) actuellement de 80 000 francs CFA à 150 000 francs au minimum et 300 000 francs au maximum, l’intégration des agents du pré-primaire. Prenant connaissance des doléances des partenaires sociaux, le gouvernement a cependant tenu à rappeler les mesures prises par le président de la République depuis son accession à la magistrature suprême en 2009.

Il s’agit, entre autres, de l’instauration du revenu minimum mensuel à 150 000 francs, l’instauration de la PIP, la revalorisation de la valeur du point d’indice de 400 à 425 francs CFA, l’augmentation de l’aide à la propriété de 75 000 à 150 000 francs pour la catégorie A, de 50 000 à 100 000 francs pour la catégorie B et de 18 000 à 50 000 francs pour la catégorie C ; l’augmentation de l’indemnité de transport de 17 000 à 35 000 francs, l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire de 25 000 à 62 000 francs, l’augmentation des allocations familiales. Après ce rappel, le gouvernement a donné sa position sur chacune des revendications. Concernant la PIP, le gouvernement a assuré que celle du 4e trimestre 2014 pour les administrations restantes sera payée dès ce 10 mars 2015.

Au titre de l’intégration des enseignants du pré-primaire, les ministères du Budget et de la Fonction publique se sont mobilisés le week-end dernier pour la création et l’attribution de 903 postes budgétaires à l’Education nationale, dont 390 dossiers conformes du pré-primaire sur les 1500 dossiers présentés, à effet de solde dès le 25 avril 2015. «Le reste des dossiers fait l’objet d’un traitement diligent», affirme le gouvernement. Sur le point relatif au à la revalorisation du Smig et de la valeur du point d’indice, le gouvernement estime que cela est «insoutenable pour le bon fonctionnement de l’Etat, la poursuite des investissements et la mise en œuvre du Pacte social». Car, estime-t-il, «les dépenses de personnel passeraient de 680 milliards exécutés en 2014 à 2500 milliards de francs CFA par an, très largement au dessus des 732 milliards projetés en 2015 et correspondant à la totalité du budget général de l’Etat pour l’année 2015».

Point d’achoppement au centre des négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ce dernier point sera soumis à l’arbitrage du chef de l’Etat, a annoncé le gouvernement, rappelant par ailleurs que «le futur système de rémunération dont le principe a été unanimement accepté par les parties présentes prendra en compte l’augmentation des salaires au sein de la Fonction publique, conformément à la volonté du chef de l’Etat de lutter contre la précarité». D’où la recommandation au gouvernement et partenaires sociaux et «accélérer la finalisation de ce nouveau système en vue de sa mise en œuvre dès le mois de juillet 2015». En attendant, le gouvernement propose de continuer à assurer de façon régulière le paiement de la PIP ; tandis qu’une partie des partenaires sociaux a sollicité, avant la mise en œuvre de ce nouveau système de rémunération, un relèvement des salaires sur la base du système actuel qui a également montré ces limites.

Le gouvernement a par ailleurs déploré «les comportements et propos violents et inacceptables de certains partenaires sociaux» à son encontre, invitant ces derniers à faire preuve de «retenue dans leurs agissements, attitudes et propos, pour la suite des négociations». Enfin, en attendant l’arbitrage du chef de l’Etat sur les différents points de revendication qui lui ont été soumis, le Premier ministre a appelé les partenaires sociaux à la reprise du travail dans l’administration publique dès ce 9 mars ; et particulièrement dans les secteurs de l’Education et de la Santé. Un appel qui n’a visiblement pas été entendu par les principaux concernés sur le terrain. Car ce 9 mars dans la majorité des lycées et collèges publics, à Libreville notamment, les cours n’ont visiblement pas repris. Un constat qui traduit bien la position des enseignants, entre autres, qui ont été formels : «pas de reprise des cours sans mesures concrètes !»

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