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Entreprenariat : JA Gabon et la problématique de la levée de fonds

Serge Delonay, lors de son exposé le 10 mars à Libreville. © Gabonreview
Serge Delonay, lors de son exposé le 10 mars à Libreville. © Gabonreview
Elément clé de l’aventure entrepreneuriale, la constitution du capital était au centre d’une rencontre organisée par la branche gabonaise de Junior Achievement (JA Gabon), le 10 mars dernier à Libreville.

Dans le cadre de sa série de rencontres avec le monde de l’entreprise, Junior Achievement Gabon a organisé, le 10 mars courant à Libreville, une rencontre sur la levée de fonds. Un exposé fait par un expert de la Gabonaise de microfinance (Gamifi). Pour ce dernier, il s’agissait d’aider les startups à «prendre conscience que lorsque nous sommes porteurs d’un projet, nous vivons dans un monde où nous sommes en interaction et qu’on ne peut pas le développer seul, sans aide. Et qu’il n’est pas question de tout attendre de la banque. Nous devons donc trouver des moyens intermédiaires, qui nous sont propres, pour développer nos projets».

Durant son intervention, Serge Delonay s’est attardé, sur les mécanismes de financement, notamment le capital, la dette, les subventions, les fondations, le crowdfunding et d’autres instruments encore très peu développé dans le pays. De son point de vue, le capital est une quasi-exigence lorsqu’on se lance en affaires. «Dans la quasi-totalité des cas, nous avons besoin de capital, c’est à dire d’argent, avant de démarrer un projet», a-t-il affirmé, avant de constater: «Beaucoup de personnes pensent, en effet, qu’il est possible de développer un projet sans avoir eu de capital, qu’il soit privé ou sous forme d’aide, d’une fondation par une bourse, un gain de concours…». S’il a reconnu qu’il existe d’autres moyens de financement, il a insisté sur la notion de capital, jugée primordiale pour les jeunes entrepreneurs. Ces derniers ont, d’ailleurs, été conseillés de s’orienter, pour un début, vers les établissements de micro-crédit, en lieu et place d’une banque, où les exigences sont beaucoup plus importantes. «Dans la réalité, des projets plus petits comme ceux qu’on voit ici à l’incubateur, c’est sûr que la micro banque va les aider efficacement, contrairement aux banques qui sont beaucoup plus exigeantes. Je pense donc que le développement des microentreprises passe par la micro-banque», a-t-il conclu.

Dans le même ordre d’idées, la directrice exécutive de JA Gabon a renouvelé la disponibilité de sa structure à soutenir les startups dans leurs démarches de recherche de financements au niveau national. «Concrètement, nous avons le fonds Okoumé, qui est une filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) et la Caisse de dépôt et de consignation (CDC) pour les projets Petites et moyennes entreprises/industries (PME-PMI)», a rappelé Radia Garrigues, indiquant que les très petites entreprises (TPE) peuvent se tourner vers le Fonds national d’aide social (FNAS), qui lance un programme de financement et d’aide aux activités génératrices de revenus (AGR). «Sans oublier ce crowdfunding auquel tous les jeunes entrepreneurs peuvent accéder, avec des plateformes de financement international où des individus donnent ou prêtent de l’argent pour des projets, à défaut de rentrer dans le capital de l’entreprise concernée», a-t-elle ajouté, insistant par ailleurs sur le financement de proximité avec toutes les personnes gravitant autour du promoteur (famille et amis essentiellement). Une rencontre sera organisée le mois prochain, dans le même cadre, avec Ecobank.

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