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La société suisse Travcon réclame 8 millions de francs au Gabon

Pascaline Bongo, le 13 décembre 2008 à Los Angeles. - F. M. Brown / Getty Images / AFP
Pascaline Bongo, le 13 décembre 2008 à Los Angeles. – F. M. Brown / Getty Images / AFP
Saisi par la justice française le 25 février dernier, le Boeing 777 avait été loué par le clan Bongo à l’avionneur d’affaires helvétique. Ce dernier a porté plainte pour impayés de l’ordre de 8 millions de francs. L’appareil présidentiel est toujours cloué au sol, suscitant des tensions diplomatiques entre Libreville et Bercy

Travcon, avionneur d’affaires basé à Saint-Gall, est au cœur des récentes tensions diplomatiques entre Libreville et Paris. A l’origine du différend: l’immobilisation, depuis fin février à Orly, du Boeing 777 affrété par la société suisse au président gabonais Ali Bongo. L’avion d’Etat, alors au sol pour des raisons de maintenance, a été saisi par la justice française suite à une plainte de Travcon pour impayés dépassant les 8 millions de francs.

Contactée par Le Temps, l’entité saint-galloise confirme être à l’origine de l’arraisonnement du Boeing présidentiel, sans toutefois entrer dans les détails de l’affaire. Que s’est-il passé? Entre 2008 et 2010, Travcon avait pour clients les membres de la famille Bongo. Soit l’une des dynasties les plus dépensières d’Afrique. Et qui, au fil du temps, s’est aussi avérée être mauvaise payeuse.

Note envoyée à la fille
du président Omar Bongo

Selon des documents officiels révélés par la presse africaine, l’avionneur d’affaires helvétique a facturé 83 millions de francs au clan à la tête du Gabon depuis 1967. Et à en croire Le Monde Afrique, la note était même adressée à Pascaline Bongo, fille de feu le président Omar Bongo, décédé en 2009. Travcon organisait une grande partie des voyages, principalement à caractère officieux et non diplomatiques, de celle qui à l’époque était conseillère et directrice du cabinet de son père, ainsi que grande argentière du Gabon.

La semaine dernière, les avocats du clan Bongo ont fait appel de l’ordonnance de saisie conservatoire devant le Tribunal d’instance d’Ivry, évoquant l’immunité diplomatique. Pour l’heure, le blocage de l’aéronef immatriculé TR-KPR est maintenu. Jusqu’à ce que, espère Travcon, Libreville honore sa dette.

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