Le directeur général de la Santé, le Dr Antchouey Ambourhouet, qui a prononcé l’allocution pour le compte de la tutelle du ministère de la Santé, a signifié que le thème retenu cette année n’est pas fortuit. En effet, la notion de sécurité sanitaire alimentaire relève du domaine de la santé publique, qui a pour objet de protéger les consommateurs des risques d’intoxication alimentaire et de maladies aiguës ou chroniques d’origine alimentaire.
‘’Une population mal nourrie ne peut s’épanouir sur le plan physique et mental et ne peut contribuer au développement économique et social d’un pays. C’est la raison pour laquelle, au niveau national le thème retenu est « Des aliments propres et sains pour une meilleure santé ». Selon des estimations de l’OMS, les aliments insalubres sont à l’origine de deux millions de décès par an. Ces aliments impropres à la consommation contiennent des bactéries des virus, des parasites ou des substances chimiques qui sont responsables de plus de 200 maladies répertoriées, allant de diarrhée aiguë aux cancers. Ces maladies affectent en priorité les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes fragilisées par la maladie’’ a expliqué le directeur général de la Santé.
Évoquant le cas du Gabon, le Dr Antchouey Ambourhouet a indiqué que comme la plupart des pays dans le monde, de nouvelles menaces pour la sécurité sanitaire des aliments apparaissent chaque jour sur ce territoire. Aussi, ces menaces sont elles liées aux changements des mécanismes de production avec l’agriculture intensive et l’usage intempestif et abusif des pesticides et engrais chimique. De même, les aléas dans la chaîne de transformation et de conservation des aliments sont autant de facteurs qui mettent en péril la sécurité sanitaire des aliments.
‘’Les mauvaise conditions de préparation et de distribution des aliments, servis dans les lieux de restauration collective ou sur la voie publique, sont une menace quotidienne pour la santé de nos concitoyens. Ces phénomènes nouveaux ont pour effet d’accroître le risque de contamination des aliments et donc d’accroître le risque de maladies au sein de la population’’ a-t-elle dit
Elle a, en outre, interpellé les producteurs, les agents des services vétérinaires, les industriels et responsables des petites et moyennes entreprises, ainsi que le consommateur à garantir la qualité de notre alimentation, en respectant les normes de production, de transformation et de conservation des aliments.
