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Transport maritime : Le holà du Synamm

port-de-Port-Gentil-GabonAnnonçant la saisine du Conseil d’Etat, le Syndicat national des agents de la marine marchande (Synamm) s’élève contre le projet de loi octroyant à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), un droit de regard sur toute activité maritime dans le pays.

Le Syndicat national des agents de la marine marchande (Synamm) voit d’un mauvais œil l’ingérence de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) dans la régulation des activités maritimes nationales. D’où la conférence de presse, tenue le 2 avril dernier à Libreville, au cours de laquelle il a vigoureusement dénoncé le décret 0453/PR/MPITPHTAT du 19 avril 2013 réglementant l’exercice des professions maritimes et professions auxiliaires au transport maritime. Le Synamm déplore l’adoption, en conseil des ministres du 20 mars dernier, du projet de loi portant réorganisation de l’Oprag, octroyant désormais à cette société un droit de regard sur toute activité maritime. «Une réforme inique taillée à la mesure de sa petite majesté (cf. Ali Bongo – ndlr) et de sa famille», dénonce le secrétaire général du Synamm.

Concrètement, a détaillé Alain Patrice Loko, relayé par Echos du Nord, cette décision donne à l’Oprag le pouvoir d’«assurer des missions purement régaliennes, notamment l’exercice de la police des ports, la régularisation et la délivrance de l’autorisation nécessaire à l’exercice des activités portuaires et professions maritimes». Ne pouvant rester insensible face à ce qu’il qualifie de «dérive administrative, conjuguée à la spoliation des ressources de l’Etat», le Synamm «marque son indignation et sa colère de ce qui peut paraître comme la déchéance de l’Etat dans le secteur maritime». Une décision d’autant plus étonnante que le Gabon est partie prenante au code communautaire de la marine.

En effet, le projet de loi ici incriminé semble taillé sur mesure pour cette entité dont les liens avec le président de la République sont connus comme le loup blanc. Pis : il apparaît que ses recettes ne sont jamais reversées au Trésor public. Car, ont soutenu les responsables du Synamm, l’Oprag ne contribue nullement au Produit national brut (PNB), échappant au regard des services en charge des finances publiques. «Quelle image veut-on donner à l’égard de la communauté internationale et surtout des Nations-unies (…) Nous savons que le gouvernement, par le biais de l’administration maritime, reste et demeure le seul partenaire privilégié de l’Organisation maritime internationale (OMI)», fait-on savoir. Et le secrétaire général du Synamm d’annoncer une éventuelle saisine du Conseil d’Etat. Affaire à suivre.

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