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Après les obsèques d’André Mba Obame : Le gouvernement, entre satisfécit et blâmes

Le cercueil d’André Mba Obame porté en terre avec le drapeau national. © Gabonreview
Le cercueil d’André Mba Obame porté en terre avec le drapeau national. © Gabonreview
Etablissant un parallèle entre les obsèques de l’ancienne présidente du Sénat et celles du secrétaire exécutif de l’Union nationale, le gouvernement a récemment tenu à exprimer son mécontentement suite aux «excès» liés aux funérailles du second.

Alors que les obsèques de Rose Francine Rogombe, ancienne présidente du Sénat et ancienne présidente de la République par intérim, se sont déroulées sans troubles, celles d’André Mba Obame ont été mouvementées, l’étape de Libreville s’étant particulièrement mal terminée, en raison des violences infligées par les forces de l’ordre aux sympathisants du secrétaire exécutif de l’Union nationale. Si la charge contre des individus non armées, enregistrée le 1er mai dernier, a été vivement critiquée par l’opposition et les organisations de la société civile, pour le gouvernement, qui a commis un communiqué le 5 mai 2015, les forces de l’ordre ont parfaitement fait leur travail. Pour le Premier ministre, «c’est ici l’occasion de (les) féliciter (pour avoir) fait montre de maîtrise et de professionnalisme malgré les nombreuses provocations dont elles ont fait l’objet». Maîtrise ? Professionnalisme ? Décidément, ces notions sont bien plus complexes qu’elles n’y paraissent ! Le sang-froid et la capacité à supporter les quolibets font partie des qualités des agents commis au maintien de l’ordre ? On l’a naïvement cru, Daniel Ona Ondo professe autre chose.

Si le Premier ministre a jugé «contraires à l’esprit de nos traditions et à l’hommage suprême réservé aux morts», «les excès constatés autour des funérailles d’André Mba Obame», le ministre de la Défense nationale a tenu à exprimer son vif mécontentement. Selon un communiqué publié à cet effet, «il a été constaté que le cercueil de notre compatriote André Mba Obame a été porté en terre recouvert du drapeau national». Or, estime Ernest Mpouho Epigat, «quel que soit son statut, aucun citoyen ne saurait être porté en terre avec le drapeau national. A titre d’exemple, les défunts présidents Léon Mba et Omar Bongo Ondimba, pourtant décédés en fonction, n’ont pas été inhumés avec le drapeau national». Pour le gouvernement, il s’agit clairement d’un acte d’incivisme et de non-respect de l’emblème national.

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