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Diatribe de Ngari à l’Assemblée nationale: Les demi-vérités d’Yves Fernand Manfoumbi

Yves-fernand-manfoumbi (1)Intervenant lors de la célébration de la fête nationale de la jeunesse le 9 mai dernier à Lambaréné, le coordinateur du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) a répondu aux récents propos du député de Lékabi-Lewolo, se lançant dans un inventaire pas toujours sincère ni conforme à la réalité factuelle ou historique.

L’agacement et l’impatience exprimés la semaine dernière par Idriss Ngari, député PDG de la Lékabi-Lewolo, lors de l’interpellation du Premier ministre, n’a pas été du goût du coordinateur du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Loin s’en faut. Alors qu’il intervenait, le 9 mai dernier à Lambaréné (Moyen-Ogooué), dans le cadre de la célébration de la fête nationale de la jeunesse, Yves-Fernand Manfoumbi a vanté le bilan de la majorité au pouvoir, affirmant ne pas comprendre les propos de ceux qui affirment que les promesses tardent à se matérialiser. Comme une réponse à l’ancien ministre, qui avait fustigé les manquements de la gouvernance actuelle. «Pourquoi ceux qui ont des yeux refusent de voir ?», s’est-il interrogé, avant de soutenir : «Le Plan stratégique Gabon émergent est une réalité. Je sais ce que je dis et je pèse mes mots». Soit ! Mais, de quoi est-il question ? Du document de programme ou des réalisations ?

Pour Yves Fernand Manfoumbi, qui a rappelé que le PSGE a quatre fondements et trois piliers, tout fonctionne convenablement. Pour preuve, «le ’’Gabon industriel’’ est en marche», a-t-il asséné, avant de justifier, en prenant l’exemple de la localité hôte de la célébration de la journée nationale de la jeunesse : «Lorsque je vais sur la route de Mouila, à quelques kilomètres, j’ai Maboumine, où il y a le niobium, le phosphate et les terres rares. C’est en construction pour valoriser le potentiel de ces minerais : c’est ça le ’’Gabon industriel’’. Pourquoi refusons-nous de voir ?» S’il est apparu agacé par les critiques, il n’en a pas moins revendiqué les «réussites» liées à la mise en pratique du deuxième pilier du PSGE. «Lorsque je parle du ’’Gabon vert’’, regardez Lambaréné, il y a une activité qu’il faut valoriser : c’est cette pêche artisanale. Et ce projet est en cours, avec la coopération japonaise». En cours ? On croyait qu’hormis l’Union européenne, le Japon était l’autre partenaire historique du Gabon en matière de pêche. Surtout, on avait souvenance que les actions de coopération avec le Japon visant à soutenir le programme de développement et d’aménagement des pêches et de l’aquaculture ont été initiées en 1998 et que l’accord bilatéral y relatif fut conclu en avril 2000, soit un peu plus de neuf ans avant le lancement du PSGE.

Evoquant enfin le pilier du «Gabon des services», le coordinateur du PSGE, qui semble ne s’être pas rendu compte que les seuls exemples donnés jusque-là ne se résumaient qu’à de simples projets «en cours de réalisation», et dont les retombées effectives tardent à venir, a néanmoins tenu à illustrer l’effectivité du dernier pilier par la visite du président de la République dans quelques structures médicales du chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué. «Nous venons de découvrir ce que beaucoup ne savaient pas : à Lambaréné, en 2015, on aura un vaccin contre Ebola, un vaccin contre le paludisme et qu’on a un centre de renommée internationale qui va participer au niveau des autres dans le domaine de la recherche médicale», a lancé Yves Fernand Manfoumbi, avant de conclure : «Ne soyons pas aveugles !» Pas sûr que cette sortie convainc l’opinion, qui estime que six ans après, le «train de l’émergence» est toujours en «gare» où il «n’attendra pas indéfiniment»….

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