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Quinze mois avant la présidentielle 2016 : Mike Jocktane en embuscade ?

Mike Jocktane, le 17 mai 2014 à Port-Gentil. ©  Gabonreview
Mike Jocktane, le 17 mai 2014 à Port-Gentil. © Gabonreview
Alors que sa famille politique semble vouloir évoquer la question de préalables à la tenue de la prochaine élection présidentielle, l’évêque et militant de l’Union nationale, réputé proche d’André Mba Obame, sort progressivement du bois.

Ne lui demandez pas qui d’Ali Bongo, André Mba Obame ou de Pierre Mamboundou a remporté la présidentielle de 2009. Sa réponse surviendrait aussi sec : «Je suis bien placé pour confirmer qu’AMO est bien le vainqueur des élections anticipées de 2009». Depuis, l’homme d’église, qui dit assumer parfaitement son engagement politique, a comme une boule en travers de la gorge, qui semble l’empêcher de se soumettre à l’autorité du pouvoir en place. A la faveur d’une récente interview accordée à l’hebdomadaire Le Temps (n°477), Mike Jocktane, considéré comme un proche du défunt secrétaire exécutif de l’Union nationale, est sorti du bois pour réaffirmer sa conviction et sa détermination à continuer l’œuvre de son «ami, compagnon de lutte et président». Se sentant investi par une sorte de mission, il affirme que «lors de (leurs) derniers échanges, AMO insistait toujours pour qu’(il) dise haut, fort et clairement que sa maladie n’était pas due à une chute de vélo mais que c’était une des conséquences de son engagement politique». Pour lui, «AMO est mort, victime des poisons que lui a administrés le pouvoir émergent». Songe-t-il désormais à le venger ? Les propos de Mike Jocktane pourraient le laisser croire.

Si ce militant de l’Union nationale sort peu à peu de sa coquille, notamment depuis le décès d’André Mba Obame, c’est qu’il a des comptes à régler. S’il dit ne pas être contre une candidature éventuelle de Jean Ping, membre du Front de l’opposition pour l’alternance, que d’aucuns perçoivent déjà comme le challenger d’Ali Bongo en 2016, il «pense sincèrement que depuis le départ d’AMO, il n’y a plus de candidat naturel». De même, ajoute-il : «Je souhaite simplement que le mode de désignation soit sincère, populaire, démocratique et crédible pour que le candidat unique soit légitime et donc à même de rallier tous les soutiens utiles. Je suis favorable à l’organisation de primaires libres.»

Au sujet du profil du «candidat idéal» de l’opposition, la description de Mike Jocktane semble plutôt claire et précise. «Je pense que le candidat désigné doit être conforme aux aspirations du peuple. J’ai fait cette année environ 60 causeries, où j’ai été à la rencontre des populations notamment à Libreville et à Port-Gentil. Je les ai entendues attentivement et j’ai cru comprendre qu’elles souhaitent un candidat moderne, neuf et proche de (leurs) préoccupations. Le candidat doit, à mon sens, être rassembleur, courageux et craignant Dieu.» Curieuse ressemblance ! Pourtant, interrogé sur sa probable candidature à la présidentielle de 2016, il a lancé : «Je me prononcerai clairement quand le moment sera venu, mais je ne cache pas que j’y pense de plus en plus.» On ne peut être plus clair.

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