Une machine présente à l’hôpital depuis longtemps ; pourtant elle ne sert à rien. De nombreuses difficultés bloquent le fonctionnement de la seule structure sanitaire du Gabon dotée d’un service psychiatrique. Le coût élevé de cet appareil aurait pu servir à autre chose.

A quelques vingt mètres à l’entrée de l’hôpital régional de l’Estuaire, situé à Mélèn, un quartier de la périphérie de Libreville, se trouve isolé une armoire de climatisation, une lourde et imposante machine devant permettre de centraliser la climatisation de ladite structure sanitaire. Cependant, depuis son arrivée dans l’hôpital, ce puissant engin dont la masse laisse paraitre le budget colossal ayant servi à son achat n’a jamais servi. Ce qui fait ressortir le problème de la futilité de certaines dépenses publiques alors que des besoins primordiaux sont visibles dans plusieurs domaines de ce même hôpital.

Il n’y a pas longtemps, les agents de l’hôpital de Mélèn étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, notamment : le renforcement de la sécurité, l’hôpital étant victime de plusieurs actes de vandalisme depuis un certain temps ; le bitumage de la route dont la réalisation reste fictive depuis de nombreuses années ; l’impérieuse nécessité de climatisation de certains bâtiments, le renforcement de matériels de travail et bien d’autres. Entre temps, l’enceinte hospitalière s’est vue dotée d’une grande armoire à climatisation dont on ne peut sous-estimer la valeur financière pour son acquisition. « Mais à quoi a servi cet engin vu qu’il croupit sur place depuis plus de deux ans et est même entrain de prendre de la rouille… ? » s’interroge un ancien patient de l’hôpital trouvé sur les lieux.

En attendant que la réponse à cette question soit donnée par les concernés de ce projet et officialisée pour que les populations comprennent les raisons de l’usure d’un tel investissement, il serait souhaitable qu’à l’avenir, de tels dépenses puissent véritablement servir et profiter aux destinataires. Ceci, afin que la justification des dépenses budgétaires publiques puisse se faire sur la base des réalisations concrètes et fructueuses.