spot_imgspot_img

« Ali Bongo Ondimba est cuit » : Message du Dr. Daniel Mengara aux Gabonais suite à la Manifestation de Nantes

De gauche à droite, Daniel Mengara, Désiré Ename, Madame Edith et Curtis Mabika lors de la manifestation du Mouvement des Femmes à Nantes le vendredi 5 juin 2015.
De gauche à droite, Daniel Mengara, Désiré Ename, Madame Edith et Curtis Mabika lors de la manifestation du Mouvement des Femmes à Nantes le vendredi 5 juin 2015.

Chers compatriotes,

Quand, du parvis du Service Central d’Etat Civil de Nantes, je me suis écrié, « nous avons eu gain de cause ! », c’est parce que quelque chose d’extraordinaire venait de se passer.

Vous savez probablement déjà tous que la petite quarantaine de Gabonais qui ont manifesté à Nantes ce vendredi 5 juin 2015, et que je suis allé soutenir par ma présence, ont pu obtenir du Service Central d’Etat Civil de Nantes que leur soit délivrée, dans un délai d’une semaine, l’extrait d’acte de naissance, sans indication de filiation, d’Ali Bongo Ondimba.

Ce résultat inespéré change tout.

Nous saurons, dans environ une semaine, si oui ou non l’acte qui atteste de la naissance d’Ali Bongo Ondimba le 9 février 1959 à Brazzaville existe bel et bien à Nantes. L’extrait d’acte de naissance sans indication de filiation d’Alain Bongo ou Alain Bernard Bongo qui sera délivré par Nantes aura des informations suffisamment pertinentes pour nous permettre de répondre à toutes les questions que nous nous posons depuis, au moins, 2009. Autrement dit, selon qu’il existerait ou n’existerait pas à Nantes, cet acte de naissance devrait également nous permettre, par voie de conséquence, de clarifier une bonne fois pour toutes le débat sur les origines douteuses d’Ali Bongo.

Il va sans dire que ni l’une ni l’autre de ces possibilités ne sera bonne pour Ali Bongo Ondimba. Quelle que soit la réponse qui nous viendra de Nantes dans une semaine, il n’y a qu’une seule conséquence possible : Ali Bongo Ondimba est cuit, donc Ali Bongo Doit Partir.

Parce que je sais que la nation tout entière se pose de nombreuses questions sur la manifestation de Nantes et ses conséquences, je me permets ici de vous offrir mon analyse personnelle et, par la même occasion, de répondre à certaines des interrogations brûlantes que vous vous faites probablement, et que j’ai entendues lors de mon récent séjour à Paris, notamment :

1) Pourquoi la manifestation de Nantes du vendredi 5 juin 2015 et quel était l’objectif de cette manifestation ?

2) Qu’est-ce qui s’est passé à Nantes ?

3) Quelles sont les retombées politiques des résultats de la manifestation de Nantes ? Autrement dit, que signifie désormais le fait de pouvoir disposer, dans une semaine, de la copie de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba dans le contexte du débat politique national actuel?

Répondons à chacune de ces questions de manière à clarifier pour tous cet événement majeur qui va, à mon avis, réorienter, puis révolutionner le débat politique national si nous, partisans du changement immédiat, faisons montre de rigueur dans la démarche qui doit nous permettre de mener, obligatoirement et immédiatement, à la destitution d’Ali Bongo Ondimba.

QUESTION 1 : Pourquoi la Manifestation de Nantes du vendredi 5 juin 2015 et quel était l’objectif de cette manifestation ?

La Manifestation de Nantes du vendredi 5 juin 2015 est une initiative du Mouvement des Femmes récemment créé en France par des femmes gabonaises y exilées. La présidente en est Colette Rebouka et la Vice Présidente en est Marie Avorbang. C’est ce Mouvement des Femmes, également connu sous le nom de « Femmes Commandos », qui a invité à cette manifestation non seulement la diaspora gabonaise d’Europe, mais aussi celle d’Amérique du Nord. J’y ai personnellement été invité par les Femmes pour y représenter non seulement le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam », dont je suis le président, mais aussi la diaspora gabonaise politiquement engagée d’Amérique du Nord, dont je suis le porte-parole. Nous étions environ une quarantaine à répondre à cet appel.

L’objectif de la manifestation était clair et simple: obtenir des autorités du Ministère des Affaires étrangères localisées à Nantes que le Service Central d’Etat Civil de Nantes vérifie si l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba existe bel et bien dans ses archives et que, s’il existe, copie soit rendue publique et, donc, délivrée aux Gabonais.

Pour ceux qui ne le savent pas, c’est dans les archives coloniales du Service Central d’Etat Civil de Nantes que se trouvent les souches et extraits d’actes de naissance de tous les Africains nés sur le territoire de l’AEF (Afrique Equatoriale Française) du temps de l’Empire colonial français. Tous les Africains « aéfiens » nés avant les indépendances, mais devenus Gabonais au moment des indépendances, sont donc supposés, techniquement, avoir une copie de leurs actes de naissance archivée à Nantes. Dès lors qu’Ali Bongo dit être né à Brazzaville, capitale de l’AEF, le 9 février 1959, de parents gabono-aéfiens, donc de parents reconnus Gabonais, en l’occurrence Albert Bernard Bongo et Joséphine Kama, c’est à Nantes qu’il faut aller pour retrouver la trace documentée de sa naissance.

Au-delà des questions que se posent les Gabonais sur les origines douteuses d’Ali Bongo Ondimba, que certains disent serait, en réalité, né au Biafra (donc adopté par les Bongo au moment où le Gabon accueillait des enfants biafrais lors de la guerre sécessionniste du Biafra au Nigeria en 1967-1970), l’approche et la stratégie des manifestants de Nantes était essentiellement juridique. Cette démarche juridique consistait à concentrer l’argument sur la question d’usage de faux qui hante les Gabonais depuis, au moins, l’élection présidentielle de 2009. A cette époque déjà, Luc Bengone Nsi avait tiré la sonnette d’alarme sur le fait qu’Ali Bongo Ondimba avait, selon lui, utilisé un faux acte de naissance dans son dossier de candidature et que, de ce fait, son dossier de candidature devait être rejeté. Cette position hautement juridique de Luc Bengone Nsi, qui se basait sur l’usage de faux pour justifier la disqualification d’Ali Bongo Ondima de l’élection présidentielle de 2009, avait l’avantage de remettre concomitamment en cause les origines douteuses d’Ali Bongo sans courir le risque d’être perçue comme une approche xénophobe. Malheureusement, l’opposition gabonaise avait botté en touche sur cette question en 2009 et laissé Luc Bengone Nsi se débattre tout seul sur ce terrain. Il a fallu la publication récente du livre de Pierre Péan, « Nouvelles affaires africaines », pour relancer le débat sur les origines douteuses d’Ali Bongo Ondimba. Pour se donner une chance d’aboutir, les manifestants de Nantes ont opté pour une approche juridique similaire à celle de Luc Bengone Nsi.

Quelle est, spécifiquement, cette approche ?

Elle s’articule de la manière suivante : Etant donné que, depuis 2009, au moins deux à trois versions différentes de l’acte de naissance d’Ali Bongo ont circulé au Gabon, y compris la version fausse déposée dans son dossier de candidature en 2009 et la version dite « officielle », publiée le 2 décembre 2014 dans le journal Le Monde, les Gabonais se sont retrouvés dans l’obligation légitime de se poser la question de savoir si oui ou non Ali Bongo avait, au vu de cette prolifération d’actes de naissance contradictoires, fait usage de faux lors de l’élection présidentielle de 2009 pour se hisser à la magistrature suprême du Gabon.

L’on comprend donc ici que l’approche des Gabonais à Nantes n’était pas de déterminer directement si Ali Bongo est Gabonais ou pas. Leur approche consistait, plutôt, à essayer, d’abord, de confirmer si oui ou non l’acte de naissance d’Ali Bongo existe vraiment à Nantes et, s’il existe, de clarifier ensuite, une bonne fois pour toutes et de manière définitive, toutes les autres questions fondamentalement juridiques que les Gabonais se posent, notamment :

1) La question de l’usage de faux ;

2) Et, par voie de conséquence, la question de la l’illégalité doublée de l’illégitimité ou non de l’accession d’Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême du Gabon.

En termes simples, deux conséquences prévisibles et incontournables de notre approche juridique avaient été analysées :

1) s’il s’avérait, dans une semaine, que l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba n’existe pas à Nantes, cela confirmerait naturellement la rumeur selon laquelle qu’Ali Bongo Ondimba serait un enfant adoptif des Bongo et, dans ce cas, la conclusion serait qu’Ali Bongo Ondimba aurait illégalement accédé à la magistrature suprême du Gabon au titre de l’Article 10 de la Constitution gabonaise. Il serait donc, sur cette base, sujet à une destitution immédiate par le Peuple gabonais.

2) par contre, s’il s’avérait que l’acte de naissance d’Ali Bongo existe bel et bien à Nantes, cela confirmerait qu’il est Gabonais, MAIS incriminerait immédiatement et automatiquement Ali Bongo de faux et usage de faux. L’argument ici est, lui aussi, simple : s’il existe, l’acte de naissance que Nantes fournira, s’il est différent des deux ou trois versions précédentes, deviendra automatiquement le troisième ou quatrième acte de naissance d’Ali Bongo en circulation dans le pays. Et puisque tous ces actes de naissance seront forcément variables dans leurs détails, il s’ensuivra que la version officielle, celle délivrée par Nantes, confirmera qu’au moins une parmi toutes les autres versions est fausses. Conclusion logique : Ali Bongo Ondimba aura utilisé, dans son histoire politique depuis 2009, au moins deux à trois actes de naissances frauduleux, ce qui, en termes juridiques, signifie qu’il aura fait usage de faux pour accéder à la magistrature suprême. Dans ce cas aussi, Ali Bongo, sur cette base d’usage de faux, sera sujet à une destitution immédiate.

Voilà donc Ali Bongo Ondimba piégé.

QUESTION 2 : Qu’est-ce qui s’est passé à Nantes ?

A Nantes, la quarantaine de Gabonais courageux qui ont osé aller affirmer leur droit à la clarification, ces Gabonais qui ont répondu solidairement à l’appel du Mouvement des Femmes, a demandé à rencontrer les autorités du Service Central d’Etat Civil de Nantes pour demander l’acte de Naissance d’Ali Bongo Ondimba. Les autorités de Nantes ont accédé à cette demande et accepté de rencontrer une délégation gabonaise.

Les manifestants ont alors formé une délégation. Cette délégation était composée de Marie Avorbang, Vice Présidente du Mouvement des Femmes, Désiré Ename, journaliste gabonais en exil qui suit ce dossier d’état-civil depuis des années, Daniel Mengara, président du mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam » et Porte Parole de la Diaspora Gabonaise Politiquement Engagée d’Amérique du Nord, et Jean Michel Mounguengui, membre du RIGLE et résidant gabonais de la ville de Nantes. Daniel Mengara a été désigné porte-parole de la délégation.

La délégation gabonaise a ainsi rencontré quatre représentants du Service Central d’Etat Civil de Nantes, à savoir : Monsieur François Pujolas (chef du Service Central d’Etat Civil de Nantes), Monsieur Olivier Da Silva (Délégué aux Affaires Générales) et deux autres collaborateurs, probablement agents du Ministère des affaires étrangères français, qui ont souhaité garder l’anonymat.

Lors de ces pourparlers empreints de courtoisie et de respect mutuel qui ont duré un peu plus d’une heure, chacun des membres de la délégation gabonaise est intervenu à divers niveaux qui ont conforté le besoin pour les Gabonais d’avoir accès à l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba. Spécifiquement, la délégation a argué, entre autres,

1) qu’il s’agissait pour les Gabonais d’établir si oui ou non, et au vu des multiples versions de son acte de naissance, Ali Bongo avait fait usage de faux pour accéder à la magistrature suprême du Gabon ; de la réponse à cette question dépendrait le destin politique immédiat du Gabon et la France aurait une responsabilité directe dans ce qui risque d’arriver si elle continue à garder le secret sur les documents qui attestent la naissance ou non d’Ali Bongo Ondimba à Brazzaville en 1959.

2) que seule la publication de l’acte de naissance officiel d’Ali Bongo tel que possiblement détenu par le Service Central d’Etat Civil de Nantes pouvait permettre d’établir ce fait par la comparaison des actes existants à la version officielle fournie par Nantes, si elle existe ;

3) que, si cet acte de naissance existait bel et bien dans les archives de Nantes, il n’y avait rien dans la loi qui interdisait la diffusion de l’acte de naissance d’un personnage public. Vu qu’Ali Bongo occupait le poste de chef de l’Etat au Gabon et que le dossier de candidature d’un candidat aux élections présidentielles relève du domaine public, Ali Bongo ne jouissait pas, à ce niveau, des protections sur la vie privée qui s’appliquent aux citoyens normaux.

Les représentants du Service Central d’Etat Civil de Nantes, reconnaissant le droit des citoyens gabonais à cette information, ont dit ne pas savoir d’avance si l’acte de naissance demandé existait bel et bien dans leurs archives, mais ont recommandé aux Gabonais de suivre la procédure requise par la loi, procédure qui consistait à demander, par simple lettre manuscrite, une copie de l’extrait d’acte de naissance en précisant bien le nom de la personne dont on voulait obtenir l’information. Si l’acte de naissance demandé existe dans les archives, une copie sans information relative à la filiation serait alors fournie qui contiendrait néanmoins les informations pertinentes, notamment la confirmation du fait que la personne existe bel et bien dans les archives et la date de naissance. Ces éléments seraient suffisants pour répondre aux questions que les Gabonais se posent.

La délégation gabonaise, forte de ces informations relatives à la procédure à suivre, a tenu à faire cette demande manuscrite séance tenante, ce qui a été accordé.

Les autorités du Centre d’Etat-Civil ont alors pris possession de la demande manuscrite et promis de fournir le document demandé dans un délai d’une semaine, si ce document existe. S’il n’existe pas, les Gabonais en seront également informés.

QUESTION 3 : Quelles sont les retombées politiques des résultats de la manifestation de Nantes ? Autrement dit, que signifie désormais le fait de pouvoir disposer, dans une semaine, de la copie de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba dans le contexte du débat politique national actuel?

Chers compatriotes,

Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire à Nantes. Grâce à la manifestation que le Mouvement des Femmes y a organisée ce vendredi 5 juin 2015, les Gabonais vont enfin savoir, dans un délai d’une semaine, s’il existe dans les archives du Service Central d’Etat Civil de Nantes un acte de naissance établissant si oui ou non Ali Bongo Ondimba, qui se nommait Alain Bongo ou Alain Bernard Bongo à l’époque, figure dans ces archives et, donc, s’il est bel et bien né au Congo Brazzaville en 1959. C’est une victoire pour notre peuple car, ce vendredi, nous avons pu obtenir, suite à des pourparlers très courtois avec les autorités du Service Central d’Etat Civil de Nantes, que l’extrait d’acte de naissance sans filiation d’Ali Bongo, s’il existe, soit rendu public. Dans une semaine, nous saurons enfin la vérité.

On peut donc se permettre d’affirmer qu’une page importante de l’histoire du Gabon s’est écrite ce vendredi 5 juin 2015 à Nantes. Retenez bien cette date. Cette date, à mon avis, constitue le premier chapitre, la première étape, le premier jalon qui va permettre au peuple gabonais d’organiser la destitution immédiate d’Ali Bongo du pouvoir.

Comprenons-nous donc bien, chers compatriotes. La question de l’acte de naissance d’Ali Bongo est au centre même du débat politique national qui nous préoccupe actuellement au Gabon. Ce que la manifestation de Nantes va nous permettre de clarifier, en fin de compte, ce sont les paramètres et les arguments de cette destitution. La manifestation de Nantes change également tout le débat sur la tenue ou non de l’élection au Gabon avec Ali Bongo toujours au pouvoir.

Autrement dit, il n’y a que deux choses qui puissent se passer ici, et aucune de ces deux choses n’est favorable à Ali Bongo. Si les services de l’Etat Civil de Nantes nous reviennent avec la nouvelle selon laquelle il n’existe aucune trace d’Ali Bongo Ondimba dans ses archives, c’est fini. Le débat est clos. Ali Bongo doit partir, immédiatement.

Si, par contre, les services de l’Etat Civil de Nantes nous reviennent avec la nouvelle qu’il existe bel et bien dans leurs archives un document attestant de la naissance en 1959 à Brazzaville d’un enfant nommé Alain Bongo, Alain-Bernard Bongo ou Ali Bongo Ondimba, c’est fini aussi : Ali Bongo doit toujours partir. Ali Bongo doit toujours partir parce que ce document ne fera que confirmer l’usage de faux qui, en 2009, a permis à Ali Bongo d’accéder frauduleusement à la magistrature suprême du Gabon.

Gardons donc bien en vue ce débat. Dans ce débat, il n’y a qu’un seul gagnant possible, c’est le Peuple gabonais, et un seul perdant possible, c’est Ali Bongo Ondimba et sa clique. Il n’y a donc aucun moyen par lequel Ali Bongo Ondimba pourrait se tirer de cette situation. Le document n’existe pas, il part. Le document existe, on constate et confirme la fraude et l’usage de faux, il part.

Autrement dit, chers compatriotes, il importe peu pour nous aujourd’hui qu’Ali Bongo soit Gabonais ou pas. Ce qui importe pour nous, dans notre attente des résultats de Nantes, c’est l’argument juridique qui nous permet d’établir, mathématiquement, irrémédiablement, irrévocablement, qu’il y a bel et bien eu de la part d’Ali Bongo, un usage de faux. Cet argument juridique est suffisant pour justifier la destitution immédiate d’Ali Bongo Ondimba.

Nous n’avons donc pas besoin de nous perdre dans les arguments de si Ali Bongo est biafrais ou pas, Gabonais ou pas, s’il est l’enfant d’Omar Bongo ou pas. L’argument le plus fort pour nous tous aujourd’hui, parce que juridiquement incontournable et prouvable, est le crime d’usage de faux qui établit définitivement Ali Bongo comme un faussaire, donc un Président parjure. Dès lors, la destitution immédiate d’Ali Bongo sera la seule issue acceptable pour le peuple gabonais.

Chers compatriotes : c’est fini. Il n’y a que nous mêmes maintenant qui pouvons tout rater si nous trainons encore les pieds.

En ce qui me concerne, le débat sur la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle de 2016 est plus que jamais clair ; quelle que soit la réponse qui nous viendra de Nantes, ce débat se résume désormais en ceci : l’élection de 2016 ne peut se tenir avec le système Bongo-PDG toujours en place ; elle ne peut non plus se tenir avec Ali Bongo, un président parjure, toujours au pouvoir. Un point un trait. Plus que jamais, Bongo doit partir.

La suite des événements relatifs à la manifestation de Nantes vous sera communiquée indépendamment par le Mouvement des Femmes en temps opportun. J’encourage tout le monde à soutenir nos « femmes commandos » et demande aux femmes qui n’en peuvent plus de rejoindre ce mouvement des femmes.

Pour ma part, et en ce qui concerne le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam », ce débat est clos. Ali Bongo Ondimba, c’est fini. Il faut en finir. Avec ce développement inattendu, la question d’une Assemblée constituante telle que l’avait proposée le 21 février 2015 la diaspora d’Amérique du Nord dans ses résolutions d’Atlanta devient plus qu’urgente, et plus que nécessaire. Je suis donc désormais plus que convaincu de la nécessité, comme précédemment annoncé, de me rendre au Gabon en compagnie des membres de la diaspora gabonaise d’Amérique du Nord et d’Europe qui partagent ce projet, pour aller commencer, avec le reste de l’opposition sur le terrain, le débat sur la destitution immédiate d’Ali Bongo Ondimba au travers d’une Assemblée Constituante du Peuple (ACP). Je demande simplement à ceux qui ne veulent plus vivre une seule seconde de plus avec l’idée d’un Président parjure à la tête du Gabon à soutenir, politiquement et financièrement, cette initiative de descente au Gabon en vue de mettre en place les mécanismes de l’Assemblée Constituante du Peuple (ACP) qui procèdera à la destitution immédiate d’Ali Bongo Ondimba.

Pour le soutien financier au projet de voyage au Gabon des Gabonais d’Amérique du Nord et d’Europe qui croient au projet d’Assemblée Constituante du Peuple comme outil de destitution immédiate d’Ali Bongo et du système Bongo-PDG, visitez cette page du site BDP-Modwoam : https://www.bdpmodwoam.org/donations/voyage-au-gabon.

Le temps presse. Il n’y a plus de temps à perdre. Il faut battre le fer quand il est chaud.

Je vous remercie.

Vive le Gabon.

Vive la nouvelle république.

Fait le 8 juin 2015 à Montclair, New Jersey, USA

Dr. Daniel Mengara
Président du mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam »

Bongo Doit Partir Inc
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Tél. 973-447-9763
Site: https://www.bdpmodwoam.org/
Donations: https://www.bdpmodwoam.org/donations/voyage-au-gabon.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES