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Héritage et Modernité : Barro Chambrier, taillé en pièces

Le tract placardé dans les rues d’Akébé. © D.R.
Le tract placardé dans les rues d’Akébé. © D.R.
A travers une déclaration pompeusement baptisée «Appel des Akébé », un mouvement jusque-là inconnu s’en prend vertement au député PDG du 4e arrondissement de Libreville, lui reprochant sa «trahison politique» et son «mépris pour les prescriptions du distingué camarade président».

Suite aux récentes tensions enregistrées au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), certains militants et sympathisants ont lancé l’«Appel des Akébé», «dans l’intérêt de la préservation de la crédibilité et du prestige de (leur) PDG». Une initiative motivée par l’attitude et autres propos d’«Héritage et Modernité».

D’abord annoncé au Centre social d’Akébé, l’«Appel des Akébé» a finalement eu lieu dans un restaurant du quartier Awendjé, le 19 juillet dernier. Il est l’œuvre d’un militant du PDG, Frédéric Ntera Etoua, ancien Chargé des Relations avec les Partenaires au développement au ministère des Affaires sociales et actuellement connu comme conseiller politique du chef de l’Etat.

L’«Appel des Akébé» s’en prend de manière très virulente au porte-parole du courant Héritage et Modernité . «Le petit jeu d’Alexandre Barro Chambrier contre notre PDG et le distingué camarade ne peut nous laisser dans l’indifférence», y lit-on. «D’autant que ce député particulier décline ostensiblement son opposition au droit d’accès aux soins médicaux des autres Gabonais, il refuse l’accès des Gabonais aux moyens de transport fiables et modernes à 100 francs. Chambrier est contre l’augmentation des revenus de nos ménages. Au total, ce député, qui utilise le PDG à des fins déviationnistes et de complot permanent, s’érige comme l’ennemi du mieux essor de la communauté nationale», accuse le texte sans apporter des illustrations ou des preuves tangibles.

Selon l’«Appel des Akébé», ce «fils à papa», «feint de (leur) dire l’ampleur de son vandalisme financier au ministère du pétrole, raison de son éviction du gouvernement». «Alexandre Barro Chambrier ne représente rien et ne vaut rien politiquement sans ou hors du PDG. Il faut qu’il s’en aille ailleurs, impressionner les naïfs», poursuit ce texte, largement diffusé sur les réseaux sociaux tandis que des affichettes injurieuses contre le leader d’Héritage et Modernité ont tout aussi largement été placardés et éparpillés dans les quartiers populaires d’Akébé à Libreville. Se présentant comme un mouvement de soutien au président de la République, l’«Appel des Akébé» regrette, par ailleurs, que le PDG ait placé sa confiance en «un individu qui a une idée très minuscule de la géographie de notre territoire national et qui s’adonne à l’exhibitionnisme ambulant d’un exégète en économie alors que les limites de son rendement au plan administratif et politique n’ont pour seul prouesse que sa forte propension à la vie facile, au détournement de l’argent du contribuable gabonais». Et d’accuser sa cible de trahison politique et d’afficher du mépris pour les prescriptions du «distingué camarade président», et même de «rébellion ouverte». Rien de moins…

Autant de récriminations qui, selon les initiateurs de l’«Appel des Akébé», constituent «les prémices d’une volonté délibérée de banalisation des valeurs fondamentales du (PDG) : dialogue, tolérance et paix». En somme, l’ancien ministre du Pétrole se voit accusé d’installer la division au sein du PDG à l’orée des échéances électorales importantes, et de porter «véritablement une rivalité à la candidature naturelle du PDG à la future présidentielle». Il lui est également fait grief d’extérioriser sur la place publique des «imaginaires contradictions» dans le seul but de s’attirer la sympathie de l’opposition. Tout cela se serait manifesté par «le complot du 27 juin, qui est comme une parfaite reproduction du complot de Chambrier père contre le jeune ministre des Affaires étrangères en 1991, par la fabrication d’une loi taillée sur mesure contre les propres intérêts du PDG».

Frédéric Ntera Etoua n’a pas manqué de formuler des recommandations à la hiérarchie du parti au pouvoir, au titre desquelles : la dissolution du Comité permanent du bureau politique PDG ; l’exclusion d’Alexandre Barro Chambrier du PDG et de toutes les instances politiques apparentées ; la suspension de leurs fonctions au sein du parti, «pour complaisance et inaction paralysante», des délégués provinciaux de l’Estuaire et communaux de Libreville, et la suspension définitive du responsable de la Commission de discipline du PDG.

Autant dire que cette déclaration ne manquera certainement pas faire réagir le député du 4e arrondissement de Libreville. Ça promet….

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