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À un an de la présidentielle 2016 : Barro Chambrier pour des réformes de fond

Autour d’Alexandre Barro Chambrier, les membres du mouvement Héritage et Modernité le 25 juillet 2015 dans le 4e arrondissement de Libreville. © Gabonreview
Autour d’Alexandre Barro Chambrier, les membres du mouvement Héritage et Modernité le 25 juillet 2015 dans le 4e arrondissement de Libreville. © Gabonreview
Le député du Parti démocratique gabonais (PDG) a, une nouvelle fois, appelé à «une réflexion profonde et sereine» qui doit «précéder l’action» dans «les domaines politique, économique et social», évoquant le retour au scrutin à deux tours et la limitation du nombre de mandats présidentiels, notamment.

La mobilisation en vue de la prochaine présidentielle se fait de plus en plus sentir. L’on enregistre, ces derniers temps, une déferlante de sorties, chacun espérant peser sur le débat ou induire des changements. Ainsi, Alexandre Barro Chambrier, député du Parti démocratique gabonais (PDG), s’est récemment exprimé via les réseaux sociaux. Affirmant d’emblée que depuis l’indépendance du pays, «il y a eu des avancées», il a vite fait de souligner qu’il y a néanmoins, «des insuffisances et des faiblesses dans de nombreux domaines notamment fondamentaux». «Je sais l’ampleur des attentes, des incertitudes et des angoisses qui troublent nos compatriotes », a-t-il avancé, précisant que tout cela est «aggravé par une crise politique, économique, financière (contre choc pétrolier) et morale sans précédent pour laquelle toute perspective de sortie justifie le rassemblement de tous les Gabonais».

Nécessité d’une «réflexion profonde et sereine»

Brossant un tableau peu reluisant de la situation du pays, le député du 4è arrondissement de Libreville insiste sur la nécessité d’une «réflexion profonde et sereine» qui «doit précéder l’action». «Ce sont les mesures d’urgence qui doivent être prises. Elles convoquent l’honnêteté de chacun, le courage de tous dans l’effort, les sacrifices, la foi et l’espérance pour redresser notre pays», a-t-il justifié. Pour lui, il est urgent que les Gabonais se réunissent autour «d’un minimum commun, un socle de valeurs et de principes, à travers le brassage trans-partisan de tous les groupes et toutes les sensibilités pour restaurer la confiance (…) entre citoyens, dans l’Etat, dans la République et l’engagement pour la cause publique». «Bien entendu, ce cadre minimum doit être fixé de manière consensuelle par les apports de tous. Il suggère que nous cessions de nous regarder en chiens de faïence sur le mode binaire pour engager des discussions susceptibles d’apaiser le climat politique dans notre pays», a-t-il encore écrit, indiquant qu’au plan économique, la croissance ne veut rien dire d’autre que l’accroissement de la richesse nationale. «Celle-ci n’a qu’une fin : permettre, les transformations et améliorer le niveau de vie de chacun dans le respect de l’Etat de droit. La croissance doit être un élément catalyseur pour la poursuite constante de la réduction de la pauvreté. Faute de quoi elle n’est pas perceptible par ceux sensés en être les bénéficiaires», a-t-il glissé, ajoutant : «La croissance bien partagée est le fondement de la cohésion sociale et de la stabilité politique».

Pour une stratégie de croissance et un nouveau modèle social

Des pistes de solutions sont abordées pour aider à mûrir la réflexion qu’il propose. A ses yeux, la croissance doit prioritairement se manifester par «une offre abondante de travail pour le plus grand nombre et notamment pour les jeunes, par le logement pour tous, par la qualité de l’éducation et des soins de santé, par les développements urbains qui privilégient la qualité du cadre de vie et la sécurité pour tous». Autrement dit, la croissance doit être au service du bien-être. Il en appelle donc à la mise en œuvre d’une stratégie de croissance et d’un nouveau modèle social destiné à réduire les inégalités par la lutte contre le chômage de masse, la pauvreté et l’exclusion, mais aussi par la fin des relations incestueuses entre le monde de la politique et celui des affaires, sources de chevauchement et de confusions contraires à l’éthique, et qui «affaiblissent les marges de manœuvre de l’Etat».

Alexandre Barro Chambrier n’oublie pas les ressources humaines marginalisées dont le pays se prive volontairement. Convaincu que tout ceci prend racines dans une gouvernance hétérodoxe, il propose d’ «œuvrer à renforcer la stabilité et la crédibilité des institutions à travers l’application des règles démocratiques et consensuelles favorisant des élections transparentes, libres et apaisées, garantissant incontestablement l’expression des suffrages par un vote sécurisé et partant, la paix». «La légalité est une chose qui ne va pas sans la légitimité», a-t-il asséné. «Il est vain de dissocier les deux», a-t-il soutenu, se prononçant pour un retour au scrutin à la majorité absolue pour l’élection présidentielle et la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux.

Barro Chambrier en appelle donc à un débat au sein du PDG tout en maintenant «l’unité de notre parti». «Il nous faut dégager les voies d’un véritable pacte de confiance entre les citoyens sur le respect de l’Etat de droit, la gestion rigoureuse et responsable de l’appareil d’Etat, l’égalité des chances pour tous», a-t-il plaidé. «Le questionnement sur le choix d’une stratégie ne doit pas être interprété comme une manière de faire la courte échelle à l’opposition, qui elle-même se débat dans ses propres problèmes et contradictions internes. Le sens de notre engagement est avant tout de faire prospérer le Gabon», a-t-il énoncé, comme pour prévenir toute accusation d’intelligence avec l’adversaire.

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