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La mairie de Libreville soupçonnée d’extorsion de fonds

mairie-libreville«Le paiement journalier de la somme de 1000 francs Cfa, en guise de taxe d’occupation du domaine communal via l’arrêté municipal n° 0077, n’est rien d’autre qu’une extorsion orchestrée par la mairie de Libreville», a dénoncé Jean Stanislas Choukou Leboundou, le président du Syndicat des taximen professionnels du Gabon (SATAG), mercredi 9 septembre dernier.

Coup de gueule lâché, à la faveur d’une protestation des conducteurs de véhicule à usage de taxi, devant les locaux de l’hôtel de ville de Libreville. Ras-le-bol qui a fait suite à l’arraisonnement controversé par des équipes mobiles de la mairie de Libreville de 7 taxis bus, au niveau du marché municipal du quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement. Arraisonnement justifié par le refus des conducteurs de véhicule à usage de transport en commun de se conformer au paiement de cette nouvelle taxe dite d’occupation du domaine communal. Pour les taximen, notamment, le paiement au trésor municipal du numéro de portière englobe la taxe sur l’occupation du domaine communal.

Dans le souci d’établir le dialogue avec l’autorité municipale, les conducteurs de véhicules à usage de transport en commun ont été vulgairement reçus dans les couloirs de l’hôtel de ville par Christian Enghot, inspecteur municipal, qui a versé dans la leçon du savoir-vivre, sans convaincre personne : «Le site du marché de Nzeng-Ayong a été aménagé pour les transporteurs suburbains (clandos) et non pour les taxis », s’est-il expliqué, avant de poursuivre : La taxe imposée est la résultante d’un travail préparatoire effectué en amont avec le Syndicat libre des transporteurs terrestre du Gabon (SYLTTEG), présidé par Jean Robert Menié. Et depuis fin août dernier, il n’a de cesse œuvrer à mettre en place, au niveau du marché municipal de Nzeng-Ayong, des équipes pour le recouvrement de cette taxe».

D’après les responsables du syndicat des taximen professionnels du Gabon, Satag, le secteur des transports en commun est animé par trois principaux syndicats à savoir : le Syltteg, le Synaprotag et le Satag. ‘’Si la mairie avait un souci de clairvoyance dans son initiative, elle aurait invité les deux autres syndicats, absents de fait, à ce tour de table’’.

Comment dans ces conditions un seul syndicat peut-il engager la responsabilité des deux autres ?

L’opération lancée par la mairie de Libreville visant à contraindre les taximen à payer la taxe sur l’occupation du domaine municipal se heurte au refus de ces derniers. Même si pour l’heure, la remise en circulation des sept véhicules arraisonnés reste conditionnée au paiement d’une somme de 50 000 francs Cfa par véhicule.

Henri Gauthier

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