Le désormais ancien ministre des Droits de l’homme, de l’Égalité des chances et des Gabonais de l’étranger a annoncé l’ouverture, dès cette année, de structures de veille et d’accompagnement au profit de l’enfance maltraitée.
Des cellules d’écoute au profit des enfants maltraités seront bientôt opérationnelles sur l’ensemble du territoire national. L’annonce en a été faite, le 10 septembre dernier, par le ministre des Droits de l’homme, de l’Égalité des chances et des Gabonais de l’étranger, qui estime que des milliers d’enfants sont encore exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violences et de trafics en tout genre.
Selon les chiffres communiqués par l’organisation non gouvernementale Samba Mwana, dirigée par Hortense Nname, de 2012 à 2015, 2 116 dénonciations de violences faites aux enfants, dont 1 586 (75%) d’abus sexuels, ont été répertoriées. Sur les 163 plaintes formulées, 138 ont été abandonnées sous les pressions de familles ou suite à une faible protection des victimes, soit près de 85%.
A en croire Alexandre Désiré Tapoyo, les futures cellules d’écoute fonctionneront grâce à un partenariat avec les conseils municipaux, d’arrondissements et départementaux, avec la participation de la société civile. Elles seront animées par des experts chargés de recevoir et accompagner les victimes dans toutes les démarches en vue d’obtenir réparation ou d’accéder à la justice. «Nous prenons l’engagement ferme, si nécessaire, de poursuivre en justice tout contrevenant, y compris les parents qui refusent d’aider leurs enfants victimes, notamment ceux qui rechignent à porter plainte», a-t-il martelé.
Les violences dont sont victimes les enfants les empêchent de participer à égalité à la vie sociale, économique et politique. Elles contribuent à perpétuer le cycle de la pauvreté.
