«Monsieur Aimé Nzamba, secrétaire politique à la mobilisation qui a suspendu toute activité au sein du bureau exécutif depuis plus de deux mois, et qui a pris la décision unilatérale d’engager l’Union du Peuple Gabonais sans mandat à lui concédé et sans consultation des instances compétentes, est suspendu de fonction pour indiscipline notoire, jusqu’à sa comparution devant le Commissariat général à l’éthique et à la discipline », a annoncé le directoire de l’UPG tendance Moukagni Iwangou, dans un communiqué officiel.
Décision qui serait motivée par le respect de l’article 2 des statuts de cette formation politique, selon la décision n°007/UPG/PSP/2015 qui scelle l’acte de suspension. Décision prise en application des statuts et règlements du de l’UPG.
Thomas Ibinga Mbougou, le porte-parole de l’UPG, dans une déclaration de presse rendue publique dans la foulée de cette mesure de suspension, n’est pas allé par quatre chemins pour pointer son index vers une frange de l’opposition, accusée d’entretenir un sentiment pernicieux dans les rangs de l’Union du peuple gabonais. Pour conforter sa thèse, le porte-parole de l’UPG a notamment évoqué la montée en puissance de Moukagni Iwangou, qui a motivé le gouvernement à tenter de le rallier à sa cause, pour améliorer son image, particulièrement abîmée dans l’opinion.
Dans le même ordre d’idées, sous les prétextes les plus fallacieux, une tentative aux allures de liquidation politique du président en exercice du Front uni de l’opposition pour l’alternance, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, par ailleurs président de l’une des tendances de l’UPG, a été orchestrée par un groupe de politiques se réclamant du bord opposition.
Soulignons qu’Aimé Nzamba a été suspendu de l’UPG pour avoir publiquement apporté son soutien à la candidature de Jean Ping à la prochaine présidentielle, sans s’en référer aux instances du Parti.
Henri Gauthier
